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Vendredi 5 décembre, la journée: Mes voisins, ces stars

Après avoir quitté la grisaille genevoise, j’atterris sous le soleil éclatant de Marrakech. Les douaniers me posent tout un tas de questions et ils ne semblent pas connaître Femina, ce qui me met hors de moi. Comment ça, le magazine féminin le plus lu en Suisse n’est pas distribué au Maroc? Et Femina.ch peut-être, vous ne surfez jamais sur ce superbe site internet? Pfff, ces différences interculturelles, franchement, je ne m’y ferai jamais…

Mes amis journalistes et moi nous nous installons dans un somptueux hôtel, Le Sofitel: un dépaysement 5 étoiles, minimum. A 18h, nous partons direction le Palais des Congrès, là où se déroule le Festival international du film de Marrakech. Seconde incompréhension: on me dit qu’il est impossible que je monte les marches, qu’elles sont réservées aux «célébrités». J’ai beau leur affirmer qu’en Suisse, je suis une it-girl campagnarde locale, ça ne passe pas. On me fait passer par un tapis rouge de seconde zone, sans aucun photographe à l’horizon. Je pleure.

Je retrouve le sourire en prenant place dans la gigantesque salle de cinéma. Sur l’écran, on diffuse en direct l’arrivée des «célébrités» sur le vrai tapis rouge. Je suis assise confortablement et je peux admirer/critiquer/envier toutes les tenues de ces dames, filmées en détail. La cérémonie d’ouverture est un succès, je me pâme devant la beauté des deux actrices françaises du jury, Mélanie Laurent et Isabelle Huppert.

Vendredi 5 décembre, le soir: Dancefloor baby!

La chance est avec moi: la fête suivant la cérémonie d’ouverture se déroule dans «mon» hôtel, le Sofitel. L’espace est gigantesque, les plats de nourriture ultra variés (des escargots de Bourgogne aux kebabs, c’est vous dire), les gens tous plus beaux les uns que les autres. Je croise mes copines Brigitte qui donnent un concert vêtues de paillettes, la somptueuse Aymeline Valade, Christian Louboutin (oui oui, c’est lui sur la photo n° 7, je vous assure!), Joey Starr (que je saluerai galamment ensuite chaque jour étant donné que nous logeons dans le même hôtel), Sébastien Tellier, Jeremy Irons en peignoir, etc. Je parviens même à faire tchin-tchin avec le seul et l’unique DJ Cut Killer. Et je checke virtuellement Feminana à 15 ans qui se trémoussait sur «Assassin de la police».

Samedi 6 décembre: Jeremy, Jeremy

Le Festival rend hommage à l’incroyable carrière de l’acteur britannique Jeremy Irons. Son discours est parfait: il célèbre le Maroc, s’efface au profit du cinéma, de l’art avec un grand «A». On admire Laetitia Casta, à tomber dans sa robe rose pâle à traîne signée Dior Couture. Et oui, on l’envie à peine: très classe, Jeremy Irons s’agenouille devant elle et lui fait un baisemain. Après la cérémonie, l’une de mes collègues journalistes téméraires prend son courage à deux mains pour lui demander un selfie. Jeremy lui prend alors les mains et lui dit : «Fermez les yeux et photographez virtuellement ce moment, cela vous laissera un souvenir bien plus marquant qu’un simple cliché.» Le chic british, what else?

Dimanche 7 décembre: Les yeux de Viggo

Cette fois-ci, c’est au tour de l’acteur américain Viggo Mortensen d’être honoré. J’ai honte, mais avant ce jour-là, je l’associais uniquement au roi Aragorn dans la trilogie «Le Seigneur des Anneaux». Il est pourtant terriblement plus que cela: il a donné la réplique à Sean Penn dans «The Indian Runner», fait la cour à Nicole Kidman dans «Portrait de femme», été piégé par Michael Douglas dans «Un meurtre parfait». Il est également poète, peintre, photographe et musicien de jazz. Je ne peux que fortement vous encourager à aller voir «Loin des hommes» au cinéma en janvier prochain. L’action se déroule en 1954, en Algérie. Viggo y incarne Daru, un instituteur reclus qui doit escorter un prisonnier. Le petit plus, outre le physique de Vig’: le film a été tourné au Maroc!

Lundi 8 décembre: Choukran Marrakech

C’est déjà l’heure de ma dernière soirée festivalière. Pour la dernière fois, je m’assieds confortablement sur le siège portant mon nom (ou presque), prête à scruter le moindre volant des robes de ces dames. Et, paradoxalement, je regarde un film en entier pour la première fois. Il s’agit de «Silent Heart», un long-métrage danois bouleversant traitant de l’euthanasie réalisé par Bille August («La Maison aux esprits»). Profond, triste, prenant: j’en ressors bouleversée.

Merci, Festival de Marrakech, pour toutes ces émotions, ces paillettes dans les yeux, ces tapis rouges presque frôlés. Et rendez-vous l’année prochaine, Inch Allah!

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