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Chocolates for Breakfast, de Pamela Moore
Le bandeau ajouté par l’éditeur dit tout: «Culte! Ecrit par une jeune fille, mais pas pour les jeunes filles!» Pamela Moore a 18 ans quand elle écrit ce roman initiatique. On y suit la sortie de l’adolescence de Courtney Farrell, 16 ans, jeune fille de bonne famille qui meurt d’ennui dans son école privée près de New York. Pour lui éviter une sévère dépression, ses médecins et professeurs l’autorisent à quitter le pensionnat pour rejoindre sa mère, actrice sur le déclin qui survit à Hollywood en attente du rôle qui relancera sa carrière. Elle y fera l’expérience des cocktails en milieu d'après-midi et de la sensualité avec un homme plus âgé, avant de retourner à New York pour y mener une vie oisive, désabusée et alcoolisée avec de riches héritiers en perdition.
Tragédie à 26 ans
«Chocolates for Breakfast» sort en 1956, deux ans après le «Bonjour Tristesse» de Françoise Sagan auquel il est immédiatement comparé. De part et d’autre de l’Atlantique, les deux jeunes auteures connaissent un même succès fulgurant mais n’auront pas le même destin. Si la Française meurt en 2004 à l’âge de 69 ans, Pamela Moore se suicide à l’âge de 26 ans. Son fils signe la post-face de cette réédition en français, décryptant les ajouts et corrections voulues pour l’auteur ainsi que quelques éléments révélateurs de sa biographie.
Comme «La traversée de l’été» de Truman Capote, écrit en 1943 mais publié en 2005, ou «Rien n’est trop beau», de Rona Jaffé, publié en 1958 et réédité en 2011, ces romans vintage conservent toutes leurs saveurs et leur pertinence malgré le décalage temporel. On s’en délecte pour leur côté rassurant, le témoignage sociologique d’une époque révolue et regrettée et, bien sûr, la finesse de l’écriture au charme suranné mais pas dépassé.
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