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A la sortie de ce film, une question résonne dans notre tête: comment cela a bien pu arriver?

«Spotlight» est doté d'un immense retentissement et d'une sentence, internationale. Car durant des décennies, l’Eglise catholique locale a étouffé les terribles viols des prêtres pédophiles. Et tout est vrai. C’est cela qui est le plus saisissant dans cette histoire, voilà un récit qu’on aimerait être le simple fruit de l’imagination morbide d’un réalisateur. Pendant deux heures, le film revient sur cette affaire choc qui a touché un millier de victimes (rien que dans la région du Massachusetts) et bouleversé l’Amérique post 11 septembre.

Un thriller clinique

Images d’open space de la rédaction du «Boston Globe», bureau glauque en sous-sol du département de «Spotlight» (le nom de la cellule des journalistes qui ont découverts le scandale), scènes glaciales d’interrogatoires des victimes, suspens glaçant sans mélodie marquante, ce thriller épuré (il ne s’attarde pas sur la vie privée des personnages pourtant sous-pression) reste concentré sur son but: présenter le travail méticuleux qui a abouti sur la révélation mondiale d’un des plus grands scandales commis par l’Eglise catholique.

Une adrénaline citoyenne

Ce qui est évident à la vue de ce scoop historique, sorti littéralement de l’enfer, c’est la ténacité citoyenne de ces femmes et ces hommes qui se sont battus pour faire triompher la justice. Effervescence en salle de rédaction, frustration de devoir attendre 6 mois avant de révéler l’affaire pour laisser le temps aux Américains de panser leur plaies après les attentats de 2001, voix sans issues ou coups de théâtre, la presse dépeinte ici montre ses dents et sa bravoure, sans jamais rien lâcher.

Un casting ultra pro et humain après tout

Mark Ruffalo, dans la peau d’un journaliste de «Spotlight», joue avec beaucoup de charisme. Un de ses plus beaux rôles certainement. Le reste du casting, Liev Schreiber (le rédac chef déterminé), Michael Keaton (le vétéran de l’info aux prises avec son propre milieu de grands bourgeois catholiques), Rachel McAdams (l'enquêtrice dont l'écoute permet toutes les confidences) est réellement pertinent. Leur jeu à tous - téléphone collé à l’oreille, bloc-notes gribouillés et manches retroussés compris - est passionnant.

A l’époque, «Spotlight» a reçu le Prix Pulitzer. Et si cet hommage réaliste (dédié aux défenseurs de la vérité) remportait le 28 février les Oscars?


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