
Le Zimbabwe sans artifice
On est à Harare, dans un salon de coiffure. Sans fard et sans complaisance, la meilleure employée raconte sa petite vie bouleversée par l’arrivée d’un jeune coiffeur très doué. Pas d’amourette, non, les temps sont trop durs pour s’amuser. Plutôt l’histoire de différences inavouables et de relations dures. Le garçon est riche mais rejeté par sa famille, la femme, fille-mère, en rupture avec les siens pour des questions d’héritage. Le salon est le miroir d’une société où tout se paie, rien ne se pardonne et où la solitude est reine. Ecrit en un style direct et imagé, ce récit nous entraîne dans un ailleurs soudain très proche.
«Le meilleur coiffeur de Harare», de Tendai Huchu, Ed. Zoé, 251 p.