Ils sont tous morts, d'Antoine Jaquier

L’histoire se passe en 1988 dans la campagne vaudoise, aux alentours de Nyon. Quelle est la part d’autobiographie, quelle est la part de fiction? Jack, le narrateur s’exprime à la première personne mais l’auteur (Jaqu…ier) assure que cela reste un roman, même si des événements de sa vie l’ont nourri. Jack, donc, 17 ans, est le benjamin d’une équipe de potes désoeuvrés qui picolent, fument, puis dérivent gentiment vers les drogues dures, et leur copine, la délinquance. Bitures, black-out, casse, et voyage narcotique en Thaïlande, le titre laisse peu de suspens quant à l'issue, mais une curiosité morbide nous fait dévorer les pages de ce livre comme ceux d’un polar pour découvrir qui partira le premier, comment, etc… C’est noir, dur, désespéré, sordide, dégoûtant même parfois mais quand même vachement bien écrit. Gros succès littéraire de cette rentrée, Ils sont tous morts est néanmoins réservé à un public averti, dirons-nous… Publié dans la même (heureuse) maison d'édition que le phénoménal Joël Dicker…

Ils sont tous morts, Antoine Jaquier, L’Age d’Homme, 277 p.