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Fan d’épouvante et de fantastique depuis mes 10 ans (âge où j’ai vu «Gremlins» pour la première fois), je ris d’un slasher (film où tous les protagonistes meurent les uns après les autres) et je tremble devant une histoire d’esprits avec le même plaisir. Fidèle du NIFFF (Neuchâtel International Fantastic Film Festival), je ne compte plus le nombre de longs-métrages du genre que j’ai ingurgités. Dernièrement, j’ai beaucoup aimé «Miss Pérégrine et les enfants particuliers», «Ghost in the Shell», ou encore «Split», de M. Night Shyamalan, avec le joli James McAvoy affublé de 23 personnalités différentes, un scénario bien gratiné pour un suspens relativement moyen au final. La bande-annonce de «Get Out» (en salle depuis le 3 mai 2017) m’a justement fait penser à l’avant-dernier film du réalisateur américain, «The Visit» (deux enfants sont envoyés en vacances chez leurs grands-parents qu’ils n’ont jamais vus, et dès la première nuit le séjour vire au cauchemar)…

Dans «Get Out», Chris et Rose sont un gentil couple mixte ensemble depuis quelques mois. Suffisant pour que la jeune femme ait envie de présenter son amoureux afro-américain à ses parents qui vivent dans le nord de l’Etat. Départ pour un week-end dans la propriété des Armitage, plutôt cossue, cliché même avec son jardinier et son employée de maison, tout deux black. Rose rassure Chris qui a peur de la réaction face à la couleur de sa peau: son père aurait voté Obama une troisième fois s’il avait pu. Pourtant dès l’arrivée des tourtereaux, Chris ressent un étrange malaise, qui ne va faire que s’accentuer, jusqu’à l’horreur absolue (mais on ne vous en dira pas plus).

Pour une fois, la bande-annonce ne révèle pas tout du film, égarant même le spectateur sur une fausse voie. Point de fantastique dans ce récit, mais une banale histoire de racisme et une version 2.0 de l’esclavage que même les pires membres du KKK n’auraient pas réussi à concevoir. «Get Out» réussit aussi à faire rire avec certains personnages et des dialogues, intelligents et fins. Sans doute parce qu’il a été réalisé par Jordan Peele, l’un des rois de la comédie made in US, qui passe pour la première fois de l’autre côté de la caméra. La critique d’une certaine Amérique où les préjugés raciaux sont tenaces passe d’autant mieux que le réalisateur et le héros sont eux-mêmes Noirs. Bien rythmé et très réaliste dans ces mises en scène, «Get Out» reste aussi une réussite sur le plan visuel. Vous aurez aussi cette impression d’avoir vu la plupart des personnages ailleurs. Normal. Allison Williams (Rose) était Marnie, la coloc de Lena Dunham dans «Girls». Daniel Kaluuya (Chris) a été vu dans «Black Mirror» et dans la série britannique «Skins». Katherine Keener (la mère de Rose) a joué dans «Into the Wild», «Truman Capote» ou encore «The Ballad of Jack and Rose».

Ne vous fiez donc pas à l’affiche ou au trailer, prenez le risque de visionner «Get Out», vous n’allez pas perdre votre temps, promis.

«Get Out» de Jordan Peele, en salle.


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