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C’est une espèce en voie d’extinction que le Musée de l’Elysée a chois de mettre à l’honneur. Le Photomaton, c’est de lui qu’il s’agit, est en effet voué à disparaître, son utilité devenant de plus en plus marginale. Et pourtant, quelle vie ! Afin de lui rendre hommage, ce ne sont pas moins de 350 œuvres (et plus de 7000 visages) qui y sont exposées jusqu’à la fin du mois de mai. Et la surprise est de taille: on croyait les photos issues de cette cabine à rideau vouées à rester au mieux au fond des porte-monnaies, dans des boîtes de souvenir qui prennent la poussière, mais elles se revèlent sous un nouveau jour, nous interpellent, nous font rire ou pleurer.

Lorsque les premiers photomatons font leur apparition à Paris, ce sont les surréalistes qui se précipitent les premiers dessus. André Breton, Yves Tanguy, Paul Eluard ou Max Ernst se sont tous tiré le portrait, Andy Warhol en avait même installé un dans la célèbre Factory, Richard Avedon l’adorait… Et ce n’est que la partie émergée de l'iceberg. Des dizaines d’artistes moins connus ont utilisé ce médium, comme la japonaise Tomoko Sawada, qui a investi un photomaton de la gare de Tokyo et s’est prise en photo… 400 fois, à chaque fois avec un accoutrement différent. Ou la canadienne Amanda Tetrault, qui a utilisé la cabine comme thérapie pour se rapprocher de son père, schizophrène.

Parmi les grandes stars de cette expo surprenante: l’album de photos de Michel Folco. Son nom ne vous dit rien, mais son album certainement: c’est lui qui apparaît dans le film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Durant des années, Michel Folco a en effet rendu des visites compulsives à tous les photomatons parisiens, à la recherche des clichés abandonnés là par les passants, afin de créer cet étrange recueil fait d’instants volés à des inconnus. Et comme la cabine, une fois le rideau tiré, devient un endroit « privé » au milieu de l’espace public, certains s’y sont lâchés, du simple baiser jusqu’à bien plus, sans parler des exhibitionnistes… quelques clichés osés, réservés aux visiteurs majeurs.

En guise de cerise sur le gâteau, un authentique photomaton US des années 1930, venu tout droit de Chicago, permet aux visiteurs d’entrer dans la légende, moyennant 4 francs. Après la visite, on ne verra plus les photomatons du même œil.

Derrière le rideau, l’esthétique Photomaton, jusqu’au 20 mai 2012 au musée de l’Elysée à Lausanne. Mardi à dimanche de 11h à 18h, www.elysee.ch

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