
D’où vient-il?
Au XIXe siècle, les marins sont les premiers à enfiler le pantalon flare, on imagine pour des raisons pratiques. Ensuite, ce n’est que dans le milieu des années 60 qu’il pointe ses jambettes dans la rue et se démocratise. Sonny et Cher, Twiggy, Mick Jagger ou encore Jimi Hendrix en sont fans. Dans les seventies, à l’instar de Mary Quant ou Yves Saint Laurent, les créateurs démocratisent le patte d’eph en l’invitant sur leurs podiums. La musique semble également responsable de l’allure évasée tant les artistes la choisissent en masse! En 1974, ABBA gagne l’Eurovision… habillé de jeans flare. Mais cette coupe est également le symbole vestimentaire d’une génération révoltée: les mouvements sociaux hooligan ou skinhead l’adoptent dans leur dress code. Le film «La fièvre du samedi soir», avec John Travolta, semble, en 1977, être une dernière ode aux pattes d’eph façon disco. Mais les punks marqueront leur clair désamour pour ce denim en optant pour une dégaine résolument plus rock.
Quel est le trend?
Pièce emblématique des seventies, le flare est l’invité estival de nombreux défilés. Il y incarne toujours son esprit hippie chic. Quand on réfléchit à cette pièce «vintage», on a en têtes ses plus belles égéries, de Jane Birkin à Farah Fawcett. En 2015, ses icônes modernes se nomment Victoria Beckham ou Kate Moss, toutes deux addicts au fameux pantalon. Point de vue coupe, avec des talons, ce jean a tout du numéro gagnant: il élance la silhouette, affine la taille et rehausse les fesses! Un hit intemporel, en somme.
Comment le mettre au goût du jour?
La mode est un éternel recommencement… Aussi, cette saison, le look bohème a de nouveau le vent en poupe. Le flare est partout dans les collections. Pour être tendance et ne pas risquer de faire «vieillie hippie» ou, pire, clown de cirque, on opte pour sa forme la plus originelle: en denim bleu. On évite les versions grunge avec des trous ou autres fantaisies. On garde en tête son ADN de pièce relax et on le mixe avec des petits hauts de style seventies (blouses gipsy) ou contemporain (T-shirts à logos). Aux pieds, le choix est vaste: baskets, sabots ou sandales plates. Le flare n’est pas difficile à assortir.

L’actrice Farrah Fawcett sur son skateboard, habillée d’un sweat rouge et de son blue jean: un cliché iconique de la série «Drôles de dames», en 1976.
© ABC via Getty Images
En 1971 déjà, la créatrice Mary Quant opte pour le patte d’eph sans ses collections. Ici, porté par le top Lorain.
© Roger Jackson/Getty Images
Victoria Beckham est la plus belle égérie du jean flare. L’ex-Spice Girl en a plein son dressing!
© Brooks/Merino/INFphoto.com/ CorbisVous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!