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Shopping: La tendance salopette
Sexy et décalée, la salopette fait partie des pièces à «shopper» cette saison. Et si sa version 2014 se combine à plusieurs styles, elle n’a pas toujours été aussi fashion. Dérivée du verbe familier «saloper», elle est une simple combinaison de travail au XIXe siècle. Pratique pour éviter de se salir, équipée d’une ribambelle de poches où ranger des outils, l’ouvrier en fait son alliée. A l’époque large et plutôt encombrante, elle s’allège avec l’apparition de la bavette et des bretelles. Ainsi naît vers 1873 le premier modèle signé Levi Strauss.
Pièce marquante de la révolution industrielle, immortalisée par Charlie Chaplin, ce pantalon de travail reste aussi le symbole des agriculteurs dans leurs champs. Il faut attendre les années 1950 pour voir le milieu de la mode , charmé par son look de barboteuse éternelle, se l’approprier . Voilà donc la salopette détournée de sa fonction ouvrière: les grands enfants l’adoptent en version colorée, un peu garçonne, à la Twiggy. Quant à la vague hippie des 70’s, elle la revisite moulante, sexy, bariolée; symbole de liberté et clin d’œil au prolétariat. Aurait-elle fini de se réinventer? Que nenni! Affirmant son côté rebelle et non conformiste, elle s’épanouit en XXL de 1980 à la fin des années 1990. Et parce que la mode aime les come-back, dès 2010, elle retrouve le chemin des podiums. Les jeunes créateurs la contournent, la «bretellisent», la réinterprètent: en cuir, dans un style futuriste ou BCBG. Nouvel objet de désir, en look chic ou girly, la salopette en jette.
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