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Que signifie l'arrivée de John Galliano chez Margiela?

Un changement radical pour la marque

Maison Martin Margiela choisit une stratégie nouvelle en prenant cette décision. Le créateur britannique représente une exubérance assumée qui a toujours placé l'homme et ses créations sous le feu des projecteurs. Les extravagantes tenues qu'il a toujours portées pour fouler le tapis rouge en sont une preuve.

Aux antipodes de cette attitude, il y a l'atmosphère feutrée, quasi-secrète qui règne au sein de Maison Martin Margiela, entretenue sous l'ère de son fondateur comme pendant la période qui a suivi son départ discret. La maison a pour habitude de laisser le vêtement parler. L'équipe créatrice n'était jamais nommée, jusqu'à ce que Matthieu Blazy soit démasqué par Suzy Menkes de Vogue au mois de juillet 2014. Si elle a estimé qu'on ne pouvait maintenir un tel talent caché, Blazy a quitté son poste cet été et Galliano s'est infiltré dans la brèche.

L'anonymat n'est plus de mise

A l'âge des hackeurs et des masques haute couture (merci Margiela), la question de l'anonymat se maintient au coeur de la pop culture et le public semble adorer le jeu des devinettes. Margiela a décidé de ne plus opter pour cet anonymat. Renzo Rosso, président du groupe OTB (auquel appartient Margiela) a expliqué lundi que la marque était «prête à accueillir un nouvel esprit créatif charismatique», décrivant Galliano comme un «couturier unique et exceptionnel».

De nombreuses marques continuent cependant d'utiliser l'anonymat comme outil marketing, parfois contraintes par une obligation légale. La nouvelle marque parisienne Vêtements, qui a présenté son premier défilé parisien le mois dernier, est dirigée par un ancien de chez Margiela, Demna Gvasalia. Ce dernier vient de révéler son nom, jusque-là tenu secret en vertu d'obligations contractuelles. Les autres membres de son équipe travaillent encore sous le secret.

La rédemption de Galliano

Déchu après sa choquante arrestation et sa condamnation pour avoir tenu des propos racistes et antisémites à la terrasse d'un café parisien, Galliano s'est tenu à l'écart. Après avoir présenté des excuses publiques, le créateur s’était soumis à une cure de désintoxication.

Son attitude de pénitent semble avoir porté ses fruits. En février dernier, ADL, une ligue anti-diffamation, le défendait même contre les attaques incessantes des tabloïds: «M. Galliano a entamé un pèlerinage pour apprendre de ses erreurs et en ressortir grandi», expliquait Abraham H. Foxman, directeur d’ADL. «Il fournit de grand efforts pour réparer les torts. »

L'année dernière, c'est Oscar de la Renta qui accueillait le créateur dans son atelier new-yorkais. il a prêté main-forte à l'élaboration de la collection automne-hiver 2013 du couturier de 82 ans. Galliano a également officié en tant que directeur artistique de l'entreprise russe L'Etoile, spécialiste des cosmétiques.

Le public semble prêt à revoir John Galliano sur le devant de la scène.

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