fashion week
Haute couture: les vestales de Valentino, les princesses d'Elie Saab
L'élégance intemporelle de Valentino
Les mannequins marchent, sandales plates aux pieds, comme si le temps n'avait aucun effet sur elles. Leurs robes, jupes ou manteaux, semblent posés sur leur corps, libre de toute contrainte. Les créations de Valentino font partie de celles que l'on imagine indémodables. Au premier rang, l'actrice Emma Watson observe attentivement les silhouettes.
Les designers de la maison, Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli, expliquent dans une note aux invités s'être inspirés de l'art préraphaélite, ce mouvement né au XIXème siècle en Grande-Bretagne. Chaque création fait référence à une oeuvre, d'Alma-Tadema ou de Siemon Solomon par exemple. Il y a également des précisions sur le temps consacré dans les ateliers aux vêtements. 1000 heures de travail de tressage de taffetas pour un tailleur, 700 heures de travail d'incrustations de cuir pour une jupe etc. Il est bien question de haute couture.
La sobriété l'emportent dans la plupart des silhouettes, qui font penser à des vestales. On imagine d'ailleurs certains mannequins se transformer en statues antiques. Moins épurée: il y a des robes et manteaux avec des tapisseries découpées et recomposées sur des jupes. Encore un autre style: un manteau est réalisé tout en plume de coq argentées.
Maison Margiela version grand siècle
Chantre du minimalisme, Maison Martin Margiela a créé la surprise avec une collection «revisitant la mémoire collective de la haute couture» dans un esprit grand siècle et très coloré, célébrant les broderies mais aussi les vêtements de récupération. Les modèles sont le résultat «d'un mélange entre vêtements anciens et exercice d'un atelier de couture», explique la griffe.
Dans le plus pur style XVIIIe, une veste et un manteau de coton écru s'enrichissent de broderies végétales faites de perles, cristaux et fils de soie. Robes et tailleurs jouent avec des coupes asymétriques pour le moins audacieuses, en remontant très haut sur les hanches.
Un manteau Paul Poiret des années 50 a été restauré et modernisé tandis qu'au passage suivant un assemblage d'échantillons de broderies florales se transforme en bustier sur une base en organdi de soie et de taffetas. Des tissus anciens et des broches également recyclés, ont été acquis aux enchères, à l'hôtel Drouot, à Paris.
Plusieurs robes du soir sont taillées dans d'anciens blousons bombers des années 50 chinés à New York et Londres, et rebrodés de perles et fils métalliques. La Maison Margiela rend enfin hommage aux oeufs Fabergé en proposant des masques de soie matelassée, recouvrant intégralement le visage.
Les princesses d'Elie Saab
Des lustres opulents accrochés au fond du décor, d'imposantes colonnes sur les côtés: le créateur libanais Elie Saab a voulu recréer l'ambiance d'un palais pour son défilé. Ses mannequins sont prêtes pour le bal, tout comme les très apprêtées clientes du créateur, venues nombreuses du Liban, de Russie et d'Asie. Elles sont en quête de leur prochaine robe du soir, dont Elie Saab a fait sa spécialité.
Les robes sont longues, avec traîne pour certaines, finement ceinturées à la taille, et brodées de paillettes et perles: plus ça brille, mieux c'est. Pour celles qui veulent davantage de sobriété, le créateur propose des robes plus légères, drapées, en mousseline de soie. Du bleu glacier au rouge carmin, en passant par le rose et le noir, la femme Elie Saab aura le choix.
Si elle opte pour une robe bustier ou décolletée dans le dos, elle pourra couvrir ses épaules d'une étole de fourrure de renard. Les clientes ont l'air emballé. Les robes séduiront très certainement également les célébrités, qu'Elie Saab habille en nombre pour les tapis rouges les plus glamours.
Les défilés haute couture se terminent jeudi avec des membres invités, dont Ralph&Russo et Dice Kayek.
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