Design: des cuisines visionnaires

Le luxe à l’italienne

Pedini est à l’aménagement de la cuisine ce que Ferrari est à l’automobile. Une grande signature venue d’Italie, que les propriétaires de lofts avec vue sur le lac, la mer ou les buildings, s’offrent volontiers comme symbole de réussite. Lignes courbes, aérodynamiques… Tout est dans l’esthétique des meubles de ce modèle Dune, en forme de cacahuète, truffé de gadgets à la James Bond.

Histoire de ne pas encombrer l’espace – voulu le plus épuré possible –, fours, réfrigérateur et autres objets usuels sont cachés derrière des parois mobiles, que l’on actionne au moyen d’une télécommande. Cet ensemble a été conçu pour de très grandes pièces. Il faut en effet un minimum de 50 m² pour loger cette merveille de style et d’esthétisme, bien sûr déclinable en différents coloris et matériaux.

Côté praticité, ce n’est toutefois pas la panacée: des angles perdus, du matériel de cuisson et de réfrigération éloigné du plan de travail central et des rangements peu nombreux. Ce modèle convainc d’ailleurs souvent les propriétaires qui ont non seulement les moyens de débourser la coquette somme de 70 000 fr. (électroménager compris), mais qui disposent aussi d’une seconde cuisine, beaucoup plus fonctionnelle, pour travailler de façon optimale. Bref, nous voilà face au summum du chic, à montrer et à savourer du regard comme une belle image de catalogue.

Pour le plaisir des yeux, ce modèle est exposé chez Passion Cuisine, à Morges. www.passion-cuisine.ch

La vision écolo du futur

Ekokook, c’est le nom de cette cuisine du futur qui entend contribuer à la sauvegarde de notre environnement. Imaginée par un bureau de design industriel français, elle propose une éco-approche «globale». Encore à l’état de prototype, ce projet se fonde sur quatre piliers: la gestion des déchets, la cuisine saine, la réduction de la consommation énergétique et le stockage intelligent. L’îlot futuriste est scindé en deux éléments; l’un consacré à la préparation et à la cuisson des aliments, l’autre à la gestion des détritus par trois micro-usines.

Partant du constat que le lieu principal de production des déchets domestiques est la cuisine, des aménagements sont intégrés pour trier, traiter et stocker les éléments solides (verre, papier, boîtes métalliques, plastiques, tout venant), liquides et organiques.

Les épluchures sont dirigées vers un «lombricomposteur» utilisant des organismes vivants – en l’occurrence des vers – pour leur dégradation. Quant au compost ainsi produit, il doit notamment permettre aux plantes aromatiques de s’épanouir dans des pots en suspension au-dessus du plan de travail. Les dispositifs de conservation et de cuisson favorisent les aliments frais et sains – les légumes achetés en vrac pouvant par exemple être stockés dans des bacs à sable.

Côté électroménager enfin, tous les appareils sélectionnés privilégient des consommations énergétiques basses. En prime, le lave-vaisselle et le four à vapeur fonctionnent ingénieusement en mobilisant les eaux non grasses de la cuisine. De quoi assurer une économie de 15 litres d’eau par jour.

Pour en savoir plus: www.faltazi.com/ekokook