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Le do it yourself (ou fais-le toi-même) est tendance pour les fêtes, par souci d'économies, mais aussi pour personnaliser plus ses cadeaux.

Léon le mouton, Albert l'ours polaire... Clémentine Collinet propose des kits doudou, avec patron, tissu, feutrine, rembourrage pour 28 euros. «Avant, je le vendais tout fait», explique la créatrice. «Maintenant j'offre en plus le plaisir de le faire. Les clientes disent que c'est valorisant de faire quelque chose soi-même.» Celles-ci se pressaient devant son stand, mi-novembre 2013, au salon Créations et savoir-faire à Paris, loin d'être effrayées par la demi-journée nécessaire à la fabrication du doudou.

«Ca marche bien», reconnaît la créatrice. Pour Noël, «soit on le fait pour l'offrir, soit on offre le kit», dit-elle. «On est à contre-courant de l'hyper-consommation et de la standardisation. Les pièces sont uniques, toutes différentes.»

Dans une étude réalisée en novembre par Opinion Way pour alittlemercerie.com, 47% des personnes interrogées déclaraient vouloir fabriquer elles-mêmes des objets pour Noël plutôt que de les acheter dans le commerce. 36% des sondés avaient prévu de réaliser eux-mêmes décoration d'intérieur et de table pour les fêtes.

Des «kits» existent également pour réaliser des guirlandes dignes de grands décorateurs. Ainsi Sophie Flinois donne à ses clientes la possibilité de créer des guirlandes lumineuses avec cubes et fleurs de lys, en papier japonais et népalais, à plier soi-même.

Plus classique: on peut faire des habits pour enfant, mais peut-être plus singuliers que les sempiternels bonnets et écharpes tricotés. Pour un short ballon, Nunoya vend le patron à 5 euros et le raffiné tissu japonais à 9 euros.

Alexandra Bizouerne, dans le Nord, vend elle des «kits bouillotte» en tissu nid d'abeille et lin et coton imprimé, des kits bracelets, des trousses brodées à coudre soi-même. Chaque pièce coûte autour de 10 ou 15 euros.

«Mon moment à moi»

Car selon le sondage Opinion way, 59% de ceux qui prévoient de créer pour les fêtes invoquent, comme première motivation, le désir de dépenser moins. Les Français les moins aisés seraient d'ailleurs les plus enclins à fabriquer eux-mêmes des objets pour Noël.

Pour le sociologue Ronan Chastellier, «c'est une envie qui se mêle à une contrainte»: les aficionados du Do it yourself ont envie de créer et besoin d'économiser. Il parle de «création anti-gaspillage». «Sur fond de pessimisme, on aurait pu imaginer une atonie généralisée. Et en fait, c'est le contraire», dit le sociologue. «Plus on fait les choses soi-même, plus on est partie prenante dans la fête. On est dans 'c'est moi qui vais enjoliver', émerveiller», analyse encore Ronan Chastellier.

La société Artemio propose par exemple encre, tampons pour faire cartes de voeux et menus, ou encore tout le nécessaire pour composer sa décoration de table. Le budget pour un calendrier de l'Avent va de 25 à 50 euros. «Nous avons de plus en plus de succès; nous sommes en rupture alors que nous avons passé des commandes importantes», se félicite Fabrice Satinet, directeur des ventes.

Mais pour lui, ses clients, qui sont «à 95% des clientes», ne viennent pas pour faire des économies. «Ca coûte plus cher» qu'acheter tout fait, reconnaît-il. «Mais elles sont fières d'avoir fait elles-mêmes un modèle unique. Souvent les clientes me disent 'C'est mon moment à moi; je pense à moi et rien d'autre'».

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