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Weleda: 90 ans au service de la nature
Dès 1921, la doctoresse suisse Ita Wegman, adepte d’une médecine anthroposophique, permettant de cerner le patient dans sa globalité, réclame des médicaments capables d’inciter l’organisme à se guérir. C’est ainsi que naît Weleda du celtique Velleda, nom donné aux femmes qui possédaient la connaissance des vertus curatives des plantes.
Tout naturellement la spécialiste s’adresse à deux experts. L’un, Oskar Schmiedel, est chimiste. L’autre, Rudolf Steiner, médecin, est, comme Ita Wegman, persuadé qu’en stimulant les processus d’autoguérison de l’organisme, on peut soigner de nombreux maux. A une condition: que ces médicaments respectent l’être humain et ne contiennent donc que des ingrédients naturels. D’emblée ils optent pour une méthode de culture biodynamique qui, en préservant l’environnement par l’utilisation de fertilisants naturels, en excluant les pesticides et engrais chimiques, ne met pas en danger les espèces en voie de disparition. Dès 1924 la biodynamie sera du reste exportée en Allemagne grâce au docteur Steiner. Depuis elle s’est répandue dans le monde entier sous le label Demeter.
La nature pour partenaire
La philosophie de la maison est claire et surtout avant-gardiste pour l’époque. Bio avant la lettre, Weleda n’envisage la fabrication de médicaments homéopathiques et de soins – visage et corps – que sur la base d’un développement durable. Il passe par la protection de la biodiversité, la limitation de l’impact sur l’environnement, la création de ses propres jardins et un contrôle strict de ses partenaires. Rapidement des gammes de soins du visage et du corps venus s’ajouter aux médicaments (ils ne représentent, désormais, pas plus de 30% du chiffre d’affaires) tendent, eux aussi, à apporter à la peau les impulsions nécessaires à sa pleine forme. Les matières premières proviennent de cultures biodynamiques et biologiques ou de cueillettes sauvages certifiées. Responsable de la communication, Patricia Pécourt détaille «Nous attachons une grande importance à la qualité des plantes ainsi qu’à leur transformation. Cela permet aux substances actives de déployer tout leur potentiel pour soutenir les processus du métabolisme.» Chaque zone de culture doit répondre à des critères d’emplacement bien précis tenant compte, par exemple, de conditions climatiques optimales. La marque n’utilise pas moins d’un millier de matières premières pour élaborer ses produits. La rose et la grenade viennent de Turquie, l’iris et l’huile d’argan du Maroc, l’huile de sésame du Mexique, les citrons d’Argentine et d’Italie, etc.
Un jardin extraordinaire
Mais c’est aussi l’installation d’un immense jardin en Allemagne, sur le plateau de Schwäbisch Gmünd, qui fait sa spécificité. Plus grand territoire de ce genre en Europe avec ses vingt hectares, ce vaste jardin produit environ deux cent soixante espèces végétales cultivées en mode biodynamique. Cent quatre-vingt d’entre elles servent à la fabrication de médicaments et, dans une moindre mesure, à des produits de soins corporels. C’est le cas entr’autres du calendula, de l’euphraise et du millepertuis. La culture d’espèces végétales sur les parcelles non utilisées enrichit les sols en azote et, couverts d’un tapis végétal, entretient la vie bactérienne. A noter que dans la catégorie préparations pharmaceutiques on trouve aussi bien des produits pour l’automédication que d’autres délivrés sur ordonnance exclusivement. Comptant désormais mille neuf cents collaborateurs, dans plus de cinquante pays sur les cinq continents, Weleda est aussi pratique aussi le commerce équitable. Au Maroc, comme en Turquie, les cultures biologiques garantissent un travail régulier à la population locale. Questionnée sur les nouveaux projets liés au nonantième anniversaire de la marque, Patricia Pécourt joue la discrétion. Rien ne sera dévoilé avant la fin de l’année. En attendant un espace Weleda à Paris, proche des Champs-Elysées, dispense déjà des massages corporels relaxants à l’aide d’huiles corporelles et une généreuse carte de soins. Il organise même des ateliers «art de vivre «: massage bébé, massage duo, etc. A quand un tel centre Weleda en Suisse?
Un label ambitieux
Au classique ecocert, bien connu des fans de bio, la société basée à Arlesheim a préféré adhérer au label international NaTrue plus précis sur les pourcentages, présenté comme plus rigoureux sur le mode de calcul de ces pourcentages. Une garantie d’ingrédients naturels et biologiques, de procédés de fabrication très stricts et de pratiques spécialement respectueuses de l’environnement. Trois niveaux de certification: cosmétiques naturels; naturels en partie biologique; cosmétiques biologiques, cela en fonction de la proportion d’ingrédients naturels issus de l’agriculture biologique. Globalement, précise-t-on chez Weleda, 92% des extraits végétaux utilisés en cosmétique et en diététique sont d’origine bio. Si l’on considère l’ensemble des matières premières employées en cosmétique, 68% sont bio. Sachant que la marque augmente progressivement ce pourcentage en concluant des partenariats avec des producteurs bio ou développant de nouveaux projets de culture biodynamique. En l’absence de conservateurs, les emballages réduisent le contact avec l’air et la lumière.
Le tout dernier soin de la gamme: une crème nourrissante aux extraits de pensée, huile de fleurs de calendula protectrice, fleurs de camomille apaisante. Avec aussi de l’huile de tournesol et de la cire d’abeille qui prévient le dessèchement. Skin Food. 12 Sfr. 40 les 75 ml.
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