Chic et pas cher
La beauté à prix mini, on y va?
Un rouge à lèvres repulpant au collagène à 3 fr. 95 (Essence), un ersatz du gros pot de Nivea (lui-même déjà peu onéreux) à 1 fr. 95 les 250 ml (Aldi), une BB crème à 2 fr. 99 ou encore une crème de nuit au Q10 pour 3 fr. 95 (les deux chez Lidl). Des prix tellement bas qu’ils suscitent la méfiance. Et pourtant. Les soins de la peau et d’hygiène de chez Aldi ou Lidl – avec sa marque Cien – s’en sortent souvent mieux que certains grands noms dans les tests d’À bon entendeur ou de Bon à Savoir. En France, Cien a reçu six trophées lors des dernières Victoires de la Beauté (2021-2022).
Outre son efficacité, la marque est aussi reconnue pour son engagement environnemental, avec des emballages réduits et des compositions clean. De fait, les consommateurs sont devenus très sensibles aux arguments écologiques, et l’on trouve des produits bios à petits prix également, la gamme Naturaline de Coop en est un exemple (de 4 à 12 fr. environ).
Comment expliquer ces prix?
Pas de secrets ou d’entourloupes, les grands distributeurs et spécialement Aldi et Lidl peuvent se permettre de réduire leurs marges grâce aux énormes quantités de produits vendus. De plus, la plupart des marques bon marché ne dépensent pas de gros budgets pour les égéries ou la publicité, telles The Ordinary ou Revolution. Aujourd’hui, on peut compter sur les réseaux sociaux pour créer le buzz!
De nombreuses enquêtes ont montré que dans les parfums, aux prix généralement très élevés, le coût des matières premières utilisées compte pour moins de 10% du prix final, malgré la qualité indéniable de certaines essences.
À quoi faut-il faire attention?
Tous ces produits respectent les législations en vigueur, évidemment. La qualité des ingrédients est difficile à juger cependant. On trouve chez Aldi une gamme de soins visage à l’eau de rose ou à l’huile d’argan, sans plus d’explications sur la provenance. Les certifications bio ou vegan sont toutefois un indice. Et maîtriser le décryptage des étiquettes est un plus. Côté santé, grâce aux applications d’évaluation type Yuka ou FRC, les consommateurs ont un outil fiable pour vérifier l’innocuité d’un produit (allergènes, perturbateurs endocriniens). Tous les acteurs de la branche le savent et (re)formulent leurs soins en suivant le mouvement général d’une beauté plus propre, plus responsable, pour toutes les bourses. Et tout le monde y gagne: shampooings et nettoyants solides permettent d’économiser des sous et du CO2, tout comme les systèmes de recharge. Reste le plaisir de s’offrir de temps en temps un produit de luxe, plaisir absolument pas coupable!
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