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Le débat est récurrent. A intervalles réguliers, les milieux scientifiques font part d’une éventuelle relation entre le risque de tumeur au sein et l’utilisation d’antiperspirants contenant des sels d’aluminium. Considéré comme la substance efficace de référence pour resserrer les tissus cutanés et réduire la transpiration au niveau des aisselles, l’aluminium et ses sels (sulfate, chlorhydrate) auraient, selon une étude récente émanant de l’Université de Genève, un lien avec le développement d’anomalies observées dans les cellules mammaires. Exclusivement sur ces cellules-là.

Au nom du principe de précaution, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent. En tête de celles-là, le professeur et cancérologue André-Pascal Sappino qui, persuadé du bien-fondé de l’étude genevoise, déconseille totalement le recours à des déos contenant des sels d’aluminium. «Pour la première fois une étude menée, in vitro, sur des cellules mammaires féminines démontre leur toxicité sur ces cellules. On observe une succession d’anomalies qui ressemblent à celles observées dans les cellules en voie de transformation maligne.» Interrogé sur la pierre d’alun, présenté par certains comme une alternative, il relève que celle-ci contient aussi de l’aluminium: «Bien sûr, il existe une formule dite naturelle au potassium, mais elle renferme aussi une petite fraction d’aluminium, entre 5 et 10%. Quant à la formule synthétique, garantie sans aluminium, le doute subsiste.»

Autre voix concordante: Konstantine Buxtorf, spécialiste FMH en dermatologie. Elle précise: «A ma connaissance, c’est l’une de premières recherches qui démontrent la toxicité des sels d’aluminium sur les cellules mammaires. Je recommande donc à mes patientes d’opter pour des déos qui en sont dépourvus». Distinguant le déodorant de l’antiperspirant qui agit directement sur la transpiration pour la limiter, elle relève que la majorité des adultes peuvent s’en passer, l’hiver surtout. Qu’un simple déo à l’effet antibactérien suffit. «En fait, pour la plupart d’entre nous, l’utilisation d’un déodorant est devenue une habitude qui ne se justifie qu’à l’adolescence ou à la ménopause.» Question de glandes sébacées et d’hormones. Chez les très jeunes, l’expression des glandes sébacées peut provoquer cette odeur âcre qui s’avère vite insupportable. Chez les femmes mûres, qui souffrent de bouffées de chaleur, cela peut aussi devenir gênant. «De toute façon c’est la production de bactéries (jusqu’à un million par centimètre carré!) qui sent mauvais.»Dégradée par la flore bactérienne, la sueur libère des composés volatiles. «Nous sommes tous inégaux devant la sudation, conclut la dermatologue. Elle dépend de la génétique, mais aussi de notre alimentation et de l’état général.»

Phillip Levy, dermatologue à Genève, évoque, pour sa part, la parade qu’est l’injection de botox, tous les six mois à raison de 50 unités par aisselle (pour une patiente de 50 kg et plus). Il note toutefois que ce traitement ne s’avère nécessaire que chez les patient(e)s souffrant d’hyperhydrose. Pour les autres il s’agirait exclusivement de confort… fort onéreux: environ 1000 Sfr. la séance!

Télécharger le tableau 10 options sans sels d’aluminium

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