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La plus cotée: Shailene Woodley, fille de Clooney dans «The Descendants» et Trophée Chopard du meilleur espoir féminin. Réaction de l’élue et liste des «viennent ensuite». Elle vous saute dans les bras pour vous coller une bise qui claque sur la joue.

Quand on lui tend l’autre, elle s’étonne parce qu’à Los Angeles, on ne fait pas dans le bis repetita. «Les Européens sont plus généreux», note-t-elle en riant. Pétillante, Shailene Woodley a 20 ans. De passage à Cannes, l’actrice californienne s’est vu décerner le Trophée Chopard 2012 pour son rôle dans The Descendants. Partenaire officiel du festival et créateur de la fameuse Palme d’or, la maison genevoise remet ce prix depuis 2001 pour saluer les jeunes talents du septième art. Avant Shailene, Audrey Tautou, Diane Kruger, Marion Cotillard et Léa Seydoux, entre autres, ont été récompensées alors qu’elles n’étaient pas encore des comédiennes confirmées, voire des stars internationales.

Si Miss Woodley a fait ses premiers pas dans le métier à l’âge de 8 ans (dans le téléfilm Replacing Dad), c’est son rôle de lycéenne enceinte dans la série TV La vie secrète d’une ado ordinaire qui l’a fait connaître. Sa carrière n’a pris un tournant décisif que tout récemment. L’an passé, Shailene crevait l’écran en jouant l’ado rebelle dans The Descendants aux côtés de George Clooney. Leur interprétation d’une relation père-fille a été saluée par la critique et a valu à la jeune femme une nomination aux Golden Globes.

FEMINA On n’oublie jamais son premier Festival de Cannes. Quelles impressions vous restent en tête?
SHAILENE WOODLEY Cannes, j’adore. La plage y est splendide, tout le monde y est sympa et excité à la fois. Pour arpenter le tapis rouge, j’ai voulu porter une petite robe noire dessinée par Jason Wu et des boucles d’oreilles simples, ce qui correspond à ma personnalité. Vous savez, ce qui m’a plu le plus, c’était d’être parmi des gens qui considèrent le cinéma comme étant une expression artistique. Ce qu’il est. Cannes m’a aussi donné l’occasion de faire de nombreuses rencontres: acteurs, réalisateurs ou professionnels des studios. On y prend aussi conscience que le cinéma revêt une dimension éducative: éveiller le regard.

Vous n’êtes pas repartie les mains vides puisque vous avez remporté le Trophée Chopard.
J’en ai été très honorée. La statuette m’a été remise par Sean Penn en personne, quelle émotion! Ça me laisse encore sans voix.

A 20 ans, vous avez déjà été saluée par de nombreuses récompenses, en particulier aux Etats-Unis…
Oui, c’est fou! Mais pour moi, ce qui compte davantage c’est de me concentrer sur mon travail d’interprète. Je dois d’ailleurs avouer que toutes les distinctions que j’ai reçues sont exposées chez ma mère dont c’est la fierté.

Qu’avez-vous éprouvé lors de votre nomination aux Golden Globes pour The Descendants?
C’était fun! J’ai été transportée, grisée. Avec le recul, je me dis qu’à un moment j’aurais pu perdre pied. Ce qui m’a beaucoup aidé c’était ce sentiment très fort d’appartenir à une troupe qui a fait corps autour du cinéaste Alexander Payne (ndlr: membre du jury à Cannes cette année). George Clooney et les autres acteurs ont été fantastiques.

Quelle est la répercussion de cette nomination sur votre carrière?
Cela a ouvert le champ des possibilités. De nombreux projets où l’on me propose un rôle principal voient, comme par enchantement, le jour. Mon prochain film The Spectacular Now (sortie prévue en 2013, ndlr.), je le tourne cet été. Il s’agit de l’adaptation d’un roman américain à succès qui traite notamment de l’adolescence. Jusqu’ici, j’ai surtout joué dans des drames mais, à l’avenir, j’aimerais me frotter aux comédies. Mon rêve absolu? Tourner pour Terrence Malick dont j’admire L’arbre de la vie (Palme d’or en 2011). Sinon, le cinéma européen m’attire aussi énormément.

Pour revenir à George Clooney, comment se comporte-t-il sur un tournage?
Il est l’homme le plus brillant qu’il m’a été donné de rencontrer. Il ne m’a pas prodigué des conseils sur ma façon de jouer mais sa présence était un soutien. George est sympathique, pas du tout capricieux ni du genre à ennuyer tout le monde pour des questions de cheveux ou de maquillage. Il est professionnel et ponctuel. On sent chez lui une réelle passion du jeu et une vraie simplicité, ce qui ne l’empêche pas d’être conscient de sa notoriété et de son potentiel. Mais là encore, je crois que c’est un jeu dont il s’amuse.

Entre un engagement dans un téléfilm et dans un long-métrage, le travail est-il identique pour vous?
C’est totalement différent. A la télévision, tout est plus restreint: le temps et l’argent. On pare au plus pressé. Au cinéma, on a une tout autre exigence: on s’interroge en profondeur sur chaque scène.

Quel effet cela fait-il d’avoir l’image d’une starlette de Hollywood?
On se fait souvent une drôle d’opinion de moi. Pour ma part, mes amis ne sont pas dans l’industrie du cinéma et ma principale préoccupation n’est pas de savoir comment je vais bien pouvoir m’habiller pour sortir.

Entre les jeunes actrices, il y a une vraie concurrence…
Pas forcément, je formulerais plutôt la situation ainsi: «Tu es faite pour le rôle ou tu ne l’es pas». Ce qui est plus constructif, non?

Qui sont vos idoles?
Jessica Chastain (ndlr: l’une des interprètes de «L’arbre de la vie»), qui est si belle, Meryl Streep, Natalie Portman.

Au fait, êtes-vous venue à Cannes avec votre petit ami?
Vous n’y pensez pas, je suis célibataire! Je suis venue avec ma maman.

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