news people
Reese Witherspoon fait peau neuve et se met à nu dans «Wild»
«Wild», du réalisateur canadien de «Dallas Buyers Club», qui a remporté trois Oscars en début d'année, suit une jeune femme qui entreprend une randonnée de 2500 kilomètres à travers l'Ouest américain pour faire le deuil de sa mère (Laura Dern) et de son mariage. Le film a recueilli des critiques dithyrambiques dès sa première au festival de Telluride fin août 2014, considéré comme l'un des avant-postes des Oscars.
Le Hollywood Reporter, l'une des revues de référence du secteur, le décrit comme «un film d'aventure vibrant qui est aussi un récit puissant d'angoisse familiale et de survie». Et la performance de Reese Witherspoon, sans maquillage pendant la majeure partie du film, souvent nue pour des scènes de sexe qui selon ses propres dires l'ont initialement terrifiée, a été immédiatement louée.
Variety, la bible de l'industrie du cinéma, parle d'un «tour de force qui l'installe fermement dans la course à l'Oscar de la meilleure actrice». Le Los Angeles Times loue la maturation de l'actrice blonde et menue aux traits juvéniles de «reine des comédies romantiques» («La revanche d'une blonde», «Et si c'était vrai»...) en femme plus sombre et «sauvage», comme elle l'était déjà dans «Mud» (2012).
Ce film, qui sort vendredi aux États-Unis (le 4 mars en Europe), «est sans aucun doute l'un des plus difficiles de ma vie», a admis la comédienne de 38 ans devant des journalistes à Los Angeles. «Wild» a été superbement adapté à l'écran par le romancier et scénariste britannique Nick Hornby («Carton jaune», «Pour un garçon», «Une éducation») à partir de l'autobiographie à succès de Cheryl Strayed sortie en 2012.
Celle-ci a traversé seule pendant trois mois le Chemin des crêtes du Pacifique (Pacific Crest Trail), un sentier de grande randonnée qui va de la frontière mexicaine à la frontière canadienne. Elle avait alors 26 ans et tentait d'exorciser la perte de sa mère ainsi que son divorce, deux traumatismes qui l'avaient entraînée dans une spirale destructive de drogue et de sexe.
«Tant de scènes crues»
«Il y avait tant de scènes crues. C'était vraiment très intimidant», se remémore la comédienne, également bientôt à l'affiche de «Inherent Vice», de Paul Thomas Anderson, un autre long-métrage qui fait parler de lui pour les Oscars.
«Wild» ne cesse de faire des allers-retours entre l'expérience de Cheryl pendant sa randonnée et des flashbacks vers son passé: ses brèves rencontres sexuelles, l'héroïne, sa mère, «le grand amour de sa vie», jouée par une Laura Dern magnifique dont on chuchote également le nom pour l'Oscar du meilleur second rôle.
«L'autre aspect qui était difficile était l'honnêteté et la vérité émotionnelle. On ne découvre pourquoi Cheryl fait cette randonnée qu'à la moitié du film. Et dès qu'on l'apprend, on veut qu'elle réussisse à aller au bout», ajoute Reese Witherspoon, qui avait gagné en 2006 une première statuette pour son interprétation de June Carter, la femme du chanteur de country légendaire Johnny Cash, dans «Walk the Line».
Cheryl Strayed, qui s'est jointe à l'équipe du film pour sa promotion, a quant à elle loué l'interprétation de Reese Witherspoon, estimant qu'elle a «capturé le sentiment de quête qui m'habitait pendant ce voyage». L'écrivaine aujourd'hui âgée de 46 ans avoue que voir Witherspoon l'interpréter a créé en elle une impression «totalement bizarre». «Imaginez juste une star de cinéma qui joue votre personnage à l'écran», a-t-elle insisté, précisant toutefois qu'elle s'était sentie «honorée par son travail et la façon dont elle m'a représentée».
La bande annonce
Vous avez aimé ce contenu? Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir tous nos nouveaux articles!