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Louise Bourgoin: une comédienne au parfum
Plutôt réservée et secrète, Louise Bourgoin, révélée par son sens du jeu quand elle faisait la pluie et le beau temps dans le Grand Journal de Canal Plus, voici six ans, est une femme comblée. Héroïne du film publicitaire réalisé par Patrick Guedj pour le tout nouveau parfum Jeu d’Amour, que l’on découvrira dès le 25 août 2014 sur les écrans de télévision, elle enchaîne les rôles, sans pour autant se prendre au sérieux. Fidèle à sa première passion, l’art – sanctionnée par un diplôme des Beaux-Arts et un ouvrage, «Orsay mis à nu», coécrit avec le journaliste-écrivain Edwart Vignot – elle s’attarde sur ses années Canal et leur aspect formateur. Dont elle retient surtout une chance incroyable: c’est à cette occasion qu’elle est repérée par Fabrice Lucchini, qui l’impose sur «La fille de Monaco».
«Ensuite, je suis toujours tombée sur des metteurs en scène qui ont dit m’avoir choisie parce que je n’avais pas pris de cours, confie-t-elle. Je ne me sens pas encore tout à fait légitime, je culpabilise de ne pas avoir une vraie formation, mais j’écoute beaucoup. La relation avec Vincent Lindon, sur mon dernier tournage, «Les chevaliers blancs», fut très pédagogique. Ce très grand acteur m’a appris énormément de choses.» Même si elle se dit plus douée en cinéma qu’en parfum, elle avoue choisir, pour chaque film, une fragrance spécifique, à la manière d’un costume pour incarner un personnage. «Pour «La fille de Monaco», c’était Baby Doll d’Yves Saint Laurent; pour Adèle Blanc-Sec, un Elizabeth Arden; et Acqua di Parma pour «Les chevaliers blancs», inspiré du fait divers sur «l’arche de Zoé» et dirigé par Joachim Lafosse. Mais je les abandonne après le tournage.»
Son parfum «Je n’en ai jamais changé en 15 ans, fidèle à la fleur d’oranger de Jus d’Amour. Et maintenant, Jeu d’Amour, de Kenzo.»
Son modèle «Ma mère. Ma complice de toujours, professeure de français, aujourd’hui à la retraite. Je suis fille unique, nous avons vécu une relation très privilégiée.»
Ses réalisateurs préférés «J’aime le cinéma belge que je sens plus naturaliste. Avec un humour caustique, plus libre que le français. J’adorerais travailler avec les frères Dardenne, Lucas Belvaux. Ou retrouver Joachim Lafosse. En Suisse vous avez un excellent réalisateur, Lionel Baier.»
Son œuvre de référence «Le radeau de la Méduse», de Géricault. Pourquoi? Ça ne s’explique pas. L’art m’équilibre. Je visite le plus d’expositions possible et je dessine toujours beaucoup. Y compris pour la création d’un rôle.»
Le shopping «Si je dépense de l’argent, c’est davantage dans les œuvres d’art. Je collectionne l’art primitif. Dans la vie, j’aime m’habiller avec des tenues confortables: jean, pull, baskets.»
Son livre «Pensées pour moi-même», de Marc-Aurèle. On peut le lire et le relire, il se compulse, se parcourt dans le désordre. Et c’est très moderne. Des conseils de vie, comme une sorte de concentré de parents idéaux portatifs.»
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