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Après un petit coup de mou côté superstars, le duo Douglas-Damon a provoqué une nouvelle empoignade plutôt musclée entre festivaliers avides de voir de près les héros de Steven Soderbergh, Palme d’Or en 1989 pour Sexe mensonge et vidéo. Le réalisateur avait laissé entendre au monde que Ma vie avec Liberace serait son dernier film. Apparemment non, pourtant. « Je veux juste faire une pause d’un an voire un peu plus», a-t-il déclaré à la conférence de presse.

Le réalisateur s’est intéressé à la part intime de cet homme exubérant, inventeur du bling bling, précurseur baroque d’Elton John et de Madonna. Show man génial, cultivant l’excès et la démesure, incroyable virtuose jouant sur un piano à queue géant muni d’un candélabre, il affectionnait les tenues extravagantes, les perruques savamment brushinguées et le maquillage outrancier.

Un jour de l’été 1977, Scott Thorson, jeune éphèbe blond pénètre dans sa loge et, malgré la différence d’âge, tous deux entament une liaison secrète de cinq ans. Liberace, mort du sida en 1987, cachait son homosexualité qui aurait nui à sa réputation de sex symbol.

A la fois léger, profond et divertissant, le film vaut surtout pour la remarquable prestation des acteurs. Dans le rôle de Liberace, Michael Douglas, l’air en grande forme après son combat contre le cancer se révèle parfait en évitant de jouer les folles tordues. «C’est l’un des rôles le plus formidables de ma carrière. D’habitude je campe les méchants. Là, c’est la première fois que j’interprète un personnage connu. Pour moi, Liberace est un type bien, un homme généreux, accueillant ».

Matt Damon (Scott) à travers les yeux duquel tout est vu se montre à la hauteur de la passion qu’il inspire. Interrogé sur l’effet des scènes physiques, comme embrasser Michael Douglas sur la bouche, il répond que c’est formidable! «Mais non, c’est très technique. Il est beaucoup plus difficile de savoir comment se comporter, ou simplement se mouvoir dans une pièce. Pour le reste nous sommes mariés depuis longtemps et nous avons appliqué l’expérience que nous avons avec nos femmes ». Histoire en somme de rappeler qu’ils sont tous les deux hétéros…

Valeria Bruni Tedeschi divise

Deux mots sur la projection du film de Valeria Bruni Tedeschi, Un château en Italie, où elle partage l’affiche avec son compagnon Louis Garrel. Personnelle, fofolle, limite hsytérique, la seule réalisatrice en compétition nous raconte sa mère, son frère mourant, son désir d’enfant, sur fond de monde qui se termine et d’un amour qui commence. Certains crient au génie, d’autres se montrent beaucoup plus réservés. Pour ne rien vous cacher, je suis plus anti que pro…


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