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C’est toujours risqué de parler de la pluie, qui peut s’arrêter d’un instant à l’autre. Mais tant pis, en attendant elle nous en fait voir. Désespérante, elle n’a cessé de tomber, faisant le bonheur des vendeurs de parapluie agglutinés aux abords du palais et le malheur des festivaliers au bord de la crise de nerfs. Battre la semelle par beau temps c’est déjà plombant, mais poireauter sous des trombes d’eau, allô maman bobo! Je sais ça date, mais que voulez-vous dans le genre, je préfère de loin Alain Souchon à Nabila!

Enfin heureusement que depuis le début du festival, il y a de quoi se remonter le moral dans les salles obscures. La plupart des films vus jusqu’ici valent en effet bien de se mélanger les pébroques dans les files d’attente. A commencer par Le passé dans lequel explose le talent de la rayonnante, ravissante et intelligente Bérénice Bejo.

Il y a deux ans elle triomphait avec Jean Dujardin dans The Artist, muet en noir-blanc césarisé et oscarisé de Michel Hazanavicius. L’an dernier elle avait été choisie pour jouer la maîtresse de cérémonie, un rôle qu’elle a trouvé particulièrement stressant. Mais utile. «Quand on a l’a tenu une fois, après on peut tout faire »!

Elle le démontre superbement chez l’Iranien Asghar Farhadi, Ours d’Or à Berlin avec Une séparation acclamé partout depuis. Le passé ne devrait pas échapper non plus à l’engouement général. Bérénice Bejo y interprète Marie, une Française séparée depuis quatre ans de son mari iranien, qui vient la rejoindre ä Paris pour officialiser le divorce. Il découvre la relation conflictuelle que Marie entretient avec sa fille Lucie et lève le voile sur un drôle de secret en tentant, souvent maladroitement, d’améliorer la situation.

Genre marmite à vapeur contrairement aux mâles plus fuyants, Marie se démène, prend les décisions, s’énerve, pose les questions qui fâchent. Bérénice a aimé chez cette femme le fait qu’elle ne lui ressemble absolument pas. «Quel bonheur de pouvoir jouer un personnage aussi éloigné de soi. En tant qu’actrice, j’ai vécu des moments exceptionnels».

Et nous aussi. D’autant qu’on retrouve notamment à ses côtés Tahar Rahim, magnifique acteur dans l’inoubliable Audiard Un prophète. Particulièrement demandé depuis et toujours aussi bon, il partage également l’affiche dans Grand Central en compétition dans la section Un certain regard, avec Léa Seydoux, l’héroïne de la Suissesse Ursula Meier dans L’enfant d’en-haut.

Eh oui, c'est un tout petit monde que l’univers enchanté de la pellicule.

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