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Jeunes femmes djihadistes portées disparues

Mythes et realites du djihad du sexe article landscape pm v8 0
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Trois Anglaises vers la Syrie

Les parents de Shamima Begum, 15 ans, sont inquiets. Ils signalent sa disparition au début de la semaine du 16 février 2015 à la police britannique qui la repère sur les caméras de surveillance de GatwickAirport. Elle et deux amies (Kadiza Sultana, 16 ans et une troisième fille anonyme) se sont envolées pour Istanbul depuis l’aéroport londonien et se dirigent certainement vers la Syrie selon les enquêteurs.

Les parents de la jeune fille lancent: «S’il te plaît, ne traverse pas la frontière. S’il te plaît reviens-nous. Ta maman a besoin de toi à la maison et est très inquiète. Nous ne t’en voulons pas, nous t’aimons», ces propos ont été rapportés par CNN.

Pourquoi des jeunes femmes comme ces Anglaises partent pour la guerre sainte? Qu'espèrent-elles et qu'est-ce qui les attend?

Les femmes européennes et le djihad

Le recrutement
Dans une interview donnée au «Figaro», David Thomson (journaliste spécialisé de la question, auteur de «Les Français jihadistes» aux Editions Arènes) explique qu’il y aurait actuellement en Syrie entre 100 et 150 femmes et enfants français pour 300 djihadistes du même pays (l'AFP estiment à 500 le nombre de femmes occidentales parties pour le djihad). Elles sont recrutées via les réseaux sociaux par des entremetteuses afin d’être mariées à des djihadistes déjà sur place, ou alors elles rejoignent l’homme qu’elles ont épousé auparavant. Selon l’auteur, les adolescentes sont très rares (même si très médiatisées) et représentent de bons éléments, car elles sont fascinées par l’idéologie islamiste.

Leur rôle
Une fois sur place, elles sont formées au maniement des armes, mais uniquement pour apprendre à se défendre, en aucun cas elles ne participeront aux combats. Quotidiennement, elles ont un rôle casanier, elles s’occupent de leur mari et de leurs enfants. Leur rôle n’est pas réducteur, car selon les combattants, «elles élèvent les futurs lions de l’Islam dans l’amour du djihad», rapporte David Thomson. Aussi, notamment dans le cas des Européens qui ne parlent pas arabe, avoir une femme qui partage son origine et sa langue permettrait de créer une communauté et un environnement positif pour les soldats.

Violées?
Selon le journaliste, le «djihad Nikah» ou djihad du sexe, est un mythe. Les femmes ne seraient pas des esclaves sexuelles. Certes la polygamie est possible, mais chaque femme reste fidèle à son mari. Des associations continuent d'enquêter sur la question, même si pour le moment aucune n'est parvenue à récolter de témoignages prouvant cette pratique. Rien n'est sûr, ce qui n'enlève rien à la gravité de la situation.

L'inquiétude générale
Les familles, les gouvernements sont très inquiets à propos de ces Européens recrutés par l'Etat Islamique. Certaines écoles surveillent de près l'usage des réseaux sociaux, et les pays mettent en place des mesures préventives. Ces jeunes partent vers des zones de guerre très dangereuses dans l'idée de devenir martyres, et la question de leur retour préoccupe. La police britannique met tout en oeuvre pour retrouver les trois jeunes filles.

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