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Ma copine Louise? Je l’adore. De tout mon cœur. Vraiment. Lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle allait se marier et m’a demandé si je voulais bien être sa témoin, j’ai eu les larmes aux yeux. De plus, j’allais faire équipe avec Julie, celle qui complète notre trio d’amies. Le rêve! Mais tout s’est très vite compliqué lorsque l’on a compris qu’il nous fallait organiser son enterrement de vie de jeune fille.

En théorie, un EVJF, c’est une journée cool entre filles, un moment décontracté qui permet à la mariée de se retrouver avec ses amies avant le jour J. En pratique, les choses sont bien différentes et deviennent vite très compliquées. Bien sûr, il y a tout d’abord la pression que l’on s’inflige soi-même, car l’événement se doit d’être à la hauteur: il faut un thème original, pas gnangnan et qui colle à la personnalité de la mariée, des activités inédites mais pas trop chères, des repas dans des endroits canons qui conviennent à tous les régimes alimentaires, etc. etc.

Au niveau brainstorming, Julie et moi, on était au top. Mille idées jaillissaient, l’inspiration nous auréolait, nos tableaux Pinterest se remplissaient à vue d’œil. Et si on mettait en place une chasse au trésor? Et que l'on réalisait un film? Et une flashmob le jour du mariage? Les premières difficultés se sont pointées au moment où il a fallu mettre tout cela en pratique. Nous habitons en Suisse, les amies d’enfance de Louise vivent à Limoges, ses sœurs et amies d’uni à Montpellier, Nantes et Paris. La mappemonde a choisi pour nous: l’EVJF se déroulera à Paris.

Je situais plus ou moins la tour Eiffel, Julie avait une vague idée de ce à quoi ressemblait le Louvre. Sinon, Paris? On gérait façon touristes asiatiques. Et si on mettait à contribution les invitées qui vivent sur place? Mauvaise idée: pas de temps, trop chargées, nos SOS restent sans réponse. Tant pis, il en fallait bien plus pour nous décourager. On organise le tout à distance, comme des grandes. Appart Airbnb? Check! Restos sympas? Check! Activités chouettes? Check! Bricolage, commandes multiples, peaufinage du tout? Check! Faire une croix sur toute forme de vie privée et sociale? Double check!

Pas facile, mais jusqu’ici on maîtrisait. Puis il a fallu que les invitées viennent mettre leur grain de sel (oui, quand même, sinon ce n’est pas drôle). Nous avons tout eu: celles qui annulent à J-1, celle qui refuse de venir sans ses enfants, celle qui ne mange que du cru, celle qui arrive systématiquement avec une heure de retard, celle qui ne connaît pas les e-mails, celle qui ne veut pas payer, celle qui dévoile tout le programme à l’avance, celle qui a l’enthousiasme d’un hamster sous assistance respiratoire. Franchement? On a sérieusement pensé investir dans deux cordes, bien solides #vismaviedetémoin

Au final, l'organisation m'a coûté 127 heures de travail acharné, des dizaines de nuits d'insomnie, plusieurs crises d'hystérie/de larmes/de rires nerveux, d'innombrables litres de thé vert redynamisant. Mais l’EVJF s’est bien passé. La mariée était ravie (c’est tout de même le principal), les invitées ne veulent plus jamais nous recroiser (vivement le mariage!) et Julie et moi avons survécu au pire (la prison pour lésions corporelles aggravées sur invitées). Désormais, je milite au sein du mouvement PEVJFSESC («Pour des enterrements de vie de jeune fille simples et sans chichis»). Ma pire crainte aujourd’hui? Le jour où Julie annoncera qu’elle se marie. Pitiéééééé!


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