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Interview exclusive de Darius Rochebin
FEMINA En vacances, vous êtes camping, Club Med ou Palace?
DARIUS ROCHEBIN Plutôt le genre auberge de campagne. Je raffole d’un ancien monastère transformé en petit hôtel, dans le Piémont. Les cellules des moines ont été aménagées en chambres confortables. C’est perdu au milieu des vignes. On peut faire des pique-niques de jambon et de Barbaresco, le vin de la région.
Ne rien faire, c’est un plaisir coupable?
C’est une respiration nécessaire. Mais je préfère l’activité. J’aime le mot de Baudelaire disant que, tout compte fait, travailler est plus amusant que s’amuser.
La chanson qui vous fait pleurer?
«La chanson de Prévert» de Gainsbourg. Je pleure tout seul dans la voiture en écoutant le passage sur les amours mortes.
Quand vous ne pouvez pas dormir, que faites-vous?
J’imagine que je conduis le funiculaire Territet-Glion, que je prenais souvent dans mon enfance. C’est un bon somnifère. Et si ça ne marche pas, je vide le frigo.
Votre juron favori?
Connard. Il m’arrive de le murmurer ou juste de le penser bien fort.
Qu’apprenez-vous à votre fille Maïa: que pour réussir dans la vie, il faut être la plus belle, la plus forte ou la plus intelligente?
J’essaie surtout de lui apprendre l’humour et le second degré. Ce sont des armes pour supporter les duretés de l’existence.
Quel pouvoir surnaturel aimeriez-vous avoir?
Ah, j’aurais toute une liste! Être immortel, voyager dans le temps, manger des pâtes à la crème sans grossir, etc.
Combien de temps pouvez-vous tenir sans consulter votre téléphone portable?
Trois minutes à peu près.
Votre premier fantasme féminin?
Une maîtresse avide dans le «Casanova» de Fellini et Sophie Marceau dans «La Boum».
La blessure dont vous ne guérirez jamais?
Peut-être le fait de découvrir que nous sommes tous mortels, en voyant mourir mon chien Gypsi quand j’étais gamin.
La dernière fois que vous avez rougi?
En parlant avec un réalisateur français de journaux télévisés que je ne connaissais pas. Je lui fais remarquer que le nouveau décor du journal de nuit de France 3 est vraiment moche. Il me répond: «Ah tiens! Justement, c’est moi qui l’ai créé.» Il m’a pardonné.
Et vous, quelle faute ne seriez-vous pas prêt à pardonner?
Les violences commises sur des êtres sans défense, les enfants et les personnes âgées par exemple.
Quelle est la première chose que vous faites quand votre téléjournal se termine?
Je regarde les messages de téléspectateurs sur Twitter.
La télévision: long fleuve tranquille ou univers impitoyable?
Ni l’un ni l’autre. Des petites méchancetés, comme dans n’importe quel milieu. Mais par rapport à d’autres domaines, la finance notamment, la télé est très bon enfant.
Quand vous quitterez ce monde, qu’aimeriez-vous que l’on retienne de vous?
Oh, je n’ai pas cette prétention! Mais je revendique l’indulgence, pour moi comme pour les autres. Les donneurs de leçons, c’est insupportable.
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