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Une aubaine: depuis le 27 février 2012, il suffit d’apporter dans un magasin H&M de Suisse un sac de vieux habits, et l’on reçoit en retour un bon d’achat de 5 francs. Qu’importe la taille du sac. Seule limite: on ne peut amener plus de deux sacs par jour.

Une expérience pilote avait été menée dans quelques magasins de Suisse alémanique à l’automne dernier. Au vu du succès de l’action, elle s’est désormais étendue à tout le pays. Les vieux habits ainsi collectés sont ensuite pris en charge par la firme suisse I :CO, et sont recyclés, notamment en textile pour siège de voiture. «En tant que société responsable, il est de notre devoir de donner l’exemple et de ne pas nous limiter à la vente de vêtements, mais de nous soucier de leur recyclage», précise René Zibold, responsable de la communication d’H&M. Cerise sur le gâteau, «après avoir déduit les frais liés au marketing et à la logistique, le bénéfice de cette action est entièrement reversé à une association caritative appelée Charity Star.»

Une aubaine? pas pour tous. Certains organismes locaux de collecte d’habits, basée sur le bénévolat, y voient un genre de concurrence, forcément déloyale puisque le client est «rémunéré» pour son geste. C’est le cas de la Coordination Textile Genevoise, qui s’est inquiétée dans les colonnes de la Tribune de Genève du 13 mars 2012. De son côté, le Vaudois Textura met les formes. «Si nous nous réjouissons qu’une enseigne commerciale participe au recyclage de textile, nous espérons toutefois qu’elle s’inscrit dans le même type de principes responsables qui sont ceux que nous défendons et qui participent de l’économie sociale et solidaire», précise Alain Bolomey, membre de la direction. L’action, récente, ne permet certes pas de tirer déjà des conclusions, mais il prévient. «Si de telles actions venaient à nous priver de possibilités de dons, nos missions pourraient s’en trouver compromises.»

H&M, par la voix de son porte-parole, précise qu’à l’aide de cette initiative, il souhaite inciter ses clients à faire des choix plus conscients, et coopérer avec eux pour réduire la prolifération de déchets. «Autrement dit, cette action ne vise pas la concurrence mais la complémentarité! insiste René Zibold. Et je vous rappelle que nous n’utilisons pas les vêtements pour les revendre, mais pour les recycler!» Seul hic, dénoncé par la Coordination textile genevoise: I :CO achemine les vieux habits en Allemagne par camion. Pas forcément eco-friendly? «je vous confirme que les vêtements collectés sont transportés par camion, ceci dit nous collaborons activement avec I :CO afin qu’ils puissent construire au plus vite une fabrique de tri et de recyclage en Suisse».


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