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Golden Globes: quand Donald Trump insulte Meryl Streep sur Twitter
Celui qui semblait «endormi» se préparait apparemment à donner son coup de grâce. A la vue de ce tweet incendiaire à l’attention de l’interprète du «Diable s’habille en Prada», on s’interroge. Combien de temps l’équipe de communication du 45e président des Etats-Unis va-t-elle le laisser tweeter de la sorte?
Une insulte pure et dure
«Meryl Streep, une des actrices les plus surcotées d'Hollywood, ne me connaît pas mais m'attaque aux Golden Globes la nuit dernière. C'est une… larbin d'Hillary Clinton qui a beaucoup perdu.»
Un tweet posté en deux parties qui a laissé un peu de temps à la libre interprétation sur l'insulte qu’il avait en tête avec le jeu des points de suspensions.
Donald Trump n’en est pas à son coup d’essai. Coutumier du petit jeu des remarques misogynes, le futur président des Etats-Unis qui sera intronisé le 20 janvier prochain avait osé déclaré au sujet de la journaliste Megyn Kelly de Fox News: «Elle avait les yeux injectés de sang, du sang sortait de ses yeux, de… n'importe où».
Le discours anti-Trump de Meryl Streep
Si Donald Trump n’a pas pris de gants pour traiter l’actrice mutli oscarisée, il en était tout autre dans le ton du speech de Meryl Streep (rempli de nuances et de second degré) ce 8 janvier 2017 à Hollywood:
En voici un extrait: «Il y a eu de nombreuses prestations cette année qui étaient à couper le souffle. Mais il y a eu une performance en particulier qui m’a laissée bouche bée, qui m’a désemparée. Non pas parce qu’elle était bonne – il n’y avait en vérité rien de bon là-dedans. Mais parce qu’elle a été efficace. Elle a fait rire tout l’auditoire.
Je parle de ce moment où cette personne, qui a eu le privilège de siéger dans la chaise la plus convoitée de notre pays, a imité un journaliste handicapé. Il avait plus de pouvoir, d’argent et de poids que cette personne. Ça m’a brisé le cœur. Et je n’arrive toujours pas à y croire, parce que ce n’était pas du cinéma. Mais de la vraie vie.
Cet instinct d’humilier qui est mis en avant en public, par quelqu’un de puissant, a une incidence sur la vie de tous parce que cela devient comme une autorisation à faire de même...
... Le manque de respect engendre le manque de respect. La violence engendre la violence. Et quand une personne qui a du pouvoir rabaisse les autres, nous perdons tous.»
Pour «sa défense», Donald Trump a fait l’objet de nombreuses autres moqueries et sarcasmes lors de ce rendez-vous annuel. Des tirades formulées par Jimmy Fallon, Hugh Laurie ou encore par la Golden Globes winner (cocorico) Isabelle Huppert: «N’attendez pas du cinéma qu’il dresse des murs et des frontières.» a-t-elle ponctué son allocution. «Dans les dents», qu’on dit?
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