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Marion Cotillard aime cultiver un look très personnel. Elle est apparue en conférence de presse vêtue d’une audacieuse minirobe à col montant colorée et scintillante, rebrodée de petits boutons et de vis. Avec ses cheveux tirés et ramenés en une sorte de coque sur l’oreille droite, elle ressemblait à une actrice des années trente. Loin de son rôle chez les Dardenne où elle incarne Sandra, une ouvrière dépressive qui, avec l’aide de son mari, passe le week-end à tenter de convaincre ses collègues de renoncer à leur prime de 1000 euros pour qu’elle ne soit pas licenciée.

La comédienne a longuement évoqué cette femme, aux abois, perdue, un peu à l’image du personnage qu’elle incarnait l’an dernier dans «The Immigrant» de James Gray. «J’aime les rôles complexes. Je vois toutes ces femmes qui se battent pour leur survie et découvrent des choses en elles qu’elles ne soupçonnaient pas. Je suis très touchée par les gens qui se sortent de n’importe quelle situation. Visiter les cœurs et les âmes de ces personnes m’en apprend sur l’humain».

Les frères Dardenne visent une troisième Palme d’or après «Rosetta» et «L’enfant». Et elle, pense-elle au sacre de meilleure actrice? Je suis heureuse d’être là et j’ai la chance de ne jamais espérer un prix. Cela ne fait pas partie de mon fonctionnement. Mais évidemment quand cela arrive, je l’apprécie énormément, comme je l’ai vécu avec l’Oscar (pour «La môme», 2008) qui m’a amené plein de beaux projets».

«Je ne me considère pas comme quelqu’un de moche…»

Dans «Deux jours une nuit», elle n‘est pas spécialement gâtée par la nature. Un défi pour elle, souvent qualifiée de beauté sortant de l'ordinaire? «Je suis mouvante sur le sujet. Je ne me considère pas comme quelqu’un de moche… En même temps, même des femmes superbes ne se perçoivent pas toujours forcément comme telles… Ce que je sais, c’est que je peux réussir à être jolie ou très moche. J’ai cette capacité à me transformer, ce qui tombe plutôt pas mal dans ce métier… Pour autant, je ne choisis pas des rôles en fonction de l’apparence du personnage ou pour échapper à mon physique. Cela ne rentre jamais en ligne de compte».

Comment s’est-elle transformée pour être crédible en ouvrière? «C’est un processus. Je pars à la découverte de quelqu’un. Je n’ai pas à proprement parler de méthode de travail. J’aime investiguer à l’intérieur du personnage. Et l’extérieur arrive, la façon de parler, de respirer, de marcher dans la rue. Je cherche les solutions qui vont me permettre de comprendre le personnage. Ensuite Je m’abandonne, je lui laisse les clés de la voiture et il va me conduire».

Un voyage inoubliable

«On sent que les frères Dardenne ont envie de faire vivre quelque chose d’exceptionnel aux spectateurs. Ce fut une expérience bouleversante, enrichissante, belle. Peut-être la plus belle de toute ma carrière». Mais elle en a d’autres à tenter, dans une comédie, un film d’action. Elle avoue aussi avoir la fascination de jouer un homme. «Parce que cela paraît impossible. Ça m’excite un peu».

Getty
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