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Femmes: itinéraire de cinq romandes admirables

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Elise Anderegg fait dans la dentelle

Pourquoi on lui dit bravo? Parce que la marque de lingerie qui porte son nom se taille une belle réputation: pas moins de vingt-deux pays la commercialisent. Du Kazakhstan à la Suisse, on aime ses charmants modèles néo-romantiques où la soie chinoise côtoie les dentelles françaises les plus fines. Sa ligne «pas trop froufrouteuse, moderne, parfaite pour une femme simple et élégante» est «Made in France» où l’on maîtrise l’art d’inventer et d’assembler ces matières légères et tellement féminines. Son modèle fétiche? La robette de soie pour laquelle elle a créé la gamme My little Black Nuisette.

Qui elle est? Née à Bienne il y a trente-quatre ans, Elise Anderegg a grandi à Corgémont dans le canton de Berne. Petite fille coquette, passionnée de dessin et de danse classique, elle intègre, à 16 ans à peine, l’Ecole d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds puis, quatre années plus tard, l’Ecole supérieure des arts et techniques de la mode à Paris, où elle vit toujours. Après une expérience dans la célèbre maison de dentelle Solstiss, elle crée sa ligne de dessous en2004.

Et après? Trouver un partenaire, grand groupe ou investisseur pour donner un coup d’accélérateur à sa marque qui fêtera bientôt ses dix ans.
www.eliseanderegg.com

Yen Nhi Nguyen raccommode les vies

Pourquoi on lui dit bravo? Elle est à la tête de Label Bobine, l’entreprise sociale de l’association genevoise SOS Femmes, qui aide à la réinsertion socioprofessionnelle de femmes en rupture de parcours. Au sein d’un atelier de couture, et encadrées par une professionnelle, une dizaine de femmes en insertion reprennent pied et consacrent 20% de leur temps de travail à un projet ou à une formation. Cet espace, mi-entreprise mi-lieu social, collabore notamment avec nombre de petits créateurs qui trouvent ainsi un moyen de production sérieux, local et éthique.

Qui elle est? D’origine vietnamienne, Yen Nhi Nguyen est née en Suisse il y a trente-sept ans. Maman de deux enfants de 7 et 5 ans, elle est diplômée de l’Ecole hôtelière de Genève. Hyperinventive – elle a créé une marque de confection pour enfants pendant son congé maternité – cette jeune femme, qui habite et s’investit au sein d’une coopérative de logements situés dans un immeuble écologique à Genève, concilie dans cette fonction poste à responsabilité et objectifs sociaux.

Et après? Yen Nhi déborde de projets: ouverture d’une arcade commerciale devant l’atelier, création d’une plate-forme pour aider les créateurs à se développer, revalorisation de bâches publicitaires pour les transformer en fourres de téléphones, sacs ou tablettes numériques.
www.labelbobine.ch

Madiha Derouazi cherche un vaccin

Pourquoi on lui dit bravo? Amal, en arabe, signifie espoir. Un mot que Madiha Derouazi a choisi pour baptiser Amal Therapeutics, la start-up qu’elle a cofondée l’an dernier. L’espoir est celui porté par les vaccins thérapeutiques contre le cancer, que cette chercheuse développe dans son labo à la fac de médecine de Genève. Destinés aux patients déjà atteints pas cette maladie, ils sont censés aider le système immunitaire à reconnaître les tumeurs et à les éliminer. Le premier d’entre eux sera, une fois les tests cliniques et précliniques finalisés, préconisé dans le traitement du glioblastome, une tumeur du cerveau très agressive qui est l’un des cancers les plus mortels chez l’enfant.

Qui elle est? En jean slim, Converse, petit pull noir et avec sa cascade de cheveux bouclés, Madiha n’a pas le physique type du rat de laboratoire. A 40 ans, cette Suissesse d’origine algérienne, maman de deux enfants, est plutôt du genre hyperactive. Fan de montagne et de course à pied, elle a suivi des études d’ingénieur en biotechnologie à Berlin, puis fait une thèse à l’EPFL à Lausanne, avant de commencer des recherches en post-doc à Grenoble, en France.

Et après? Pour pouvoir continuer les tests autour de ces vaccins, Madiha tente de lever un fonds d’un million de francs.
www.amaltherapeutics.com

Anne Leresche panse les plaies

Pourquoi on dit bravo? Anne est la présidente de l’Association romande des parents d’enfants atteints d’un cancer (ARFEC). Lorsque la médecine pose ce genre de diagnostic, c’est l’univers tout entier d’une famille qui s’écroule. L’association propose alors son soutien pour les frais de repas et de parking des accompagnants lors des longues hospitalisations, offre une structure d’hébergement, des informations sur les traitements, des conseils pour organiser la vie du reste de la fratrie, des camps d’été pour les enfants malades…

Qui elle est? Depuis qu’un jour de 2004 Anne Leresche, 43 ans, a appris que son fils de 3 ans et demi était atteint d’une tumeur au cerveau, sa vie a basculé. Le petit Samuel, à force de traitements, s’en étant sorti, c’est aux côtés de ceux qui traversent la même épreuve que cette habitante de Chapelle-sur-Moudon (VD) a voulu s’engager. Parce qu’elle aussi a dû trouver la force d’espérer, tout comme celle de continuer à gérer le quotidien de sa famille, tandis qu’elle passait le plus clair de son temps entre lesmurs d’une chambre d’hôpital.

Et après? L’ARFEC, fondée il y a vingt-cinq ans à Lausanne, compte environ 300 familles membres et s’étend de plus en plus dans toute la Suisse romande.
www.arfec.org

Rosula Blanc danse avec les yacks

Pourquoi on dit bravo? Trois yacks chargés de ballots qui arpentent le versant caillouteux d’une montagne. Une image classique sur les sommets de l’Himalaya… un peu moins dans les Alpes. C’est pourtant entre Evolène, en Valais, et Menton, en France, que Rosula Blanc a suivi le pas lent de ces bovins durant deux mois et six cents kilomètres, à l’automne 2011. Ces animaux, Rosula les élève dans sa ferme située dans le val d’Hérens. De cette aventure, elle a tiré un livre, Avec trois yacks vers lamer, paru chez Favre.

Qui elle est? Le regard bleu aussi profond qu’un glacier, le teint hâlé, Rosula, 43 ans, a une présence quasi animale. Née à Bâle, elle a toujours voulu être paysanne. Elle l’est devenue en s’installant dans une ferme isolée avec son compagnon, l’alpiniste valaisan André Georges. Matu en poche, c’est au Japon qu’elle s’est muée en danseuse butô. Scénographe de formation, elle donne aussi des cours de qi-qong, de taï-chi et fait de l’artisanat.

Et après? Rosula continue son travail avec les yacks et pense déjà à d’autres voyages en leur compagnie. Au printemps, elle reliera avec eux Dardagny, près de Genève, à Porrentruy, dans le Jura.
www.yakshuloche.ch

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