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Femmes d’exception: Elles sortent leurs griffes
Carola et Fanny brodent en duo
Ce qu’elles font Un craquage immédiat. Un désir intense de posséder LA chose… tels sont les symptômes ressentis à la vue d’un sac Improbables, la marque de Carola Bruni et Fanny Velay. Et attention, ce n’est pas une collectionneuse effrénée de besaces griffées qui vous le dit. Juste une amoureuse des jolies choses, touchée en plein cœur par le côté pratique et rigolo de ces cabas brodés de clins d’œil «fashion». «It’s not Dior, it’s not Hermès, just Improbables» ou encore «Colette who?»… voici le genre de savoureuses petites allusions que ces deux femmes ont choisi d’apposer sur de charmants cabas, de feutre pour l’hiver ou de jute pour l’été, et dont le prix n’excède pas 50 fr. Depuis leur première vente privée organisée en décembre dernier, les deux amies, qui manient elles-mêmes la machine brodant toutes leurs pièces, ont déjà vendu plus de trois cents sacs, et sont désormais présentes dans cinq boutiques en Suisse et France voisine.
Qui elles sont Improbables. Le nom de leur marque est à l’image de la rencontre de ces deux femmes. Il y avait en effet peu de chances que Fanny Velay, 35 ans, jeune avocate nîmoise branchée mode ne croise Carola Bruni, 55 ans, Suissesse d’origine finlandaise, éleveuse de chevaux à Bursinel (VD). Pour qu’opère le charme, il a fallu le déménagement sur les rives du Léman de la première, qui suivait son compagnon prof de golf, et la passion de la seconde pour ce sport. L’amoureux fait les présentations. L’amitié naît. Et c’est autour des machines à broder, utilisées par l’éleveuse afin de customiser les couvertures et autres objets en rapport avec ses nobles destriers, que germe l’idée. «J’avais acheté un grand sac en feutre un peu informe, parce que j’aime cette matière que l’on utilise beaucoup en Finlande. Mais je ne savais pas quoi en faire», explique Carola. L’imagination et la passion pour la mode de Fanny ont suffi à apporter une réponse. Jusqu’à créer ensemble leur marque, dont le symbole est une (bonne) étoile.
Claudia Charlotte pare les femmes de couleurs
Ce qu’elle fait Sur la table de salle à manger de son appartement lausannois, s’étalent les toutes dernières créations de Claudia Charlotte Locatelli, qui a préféré nommer sa marque de son second prénom. Bagues, sautoirs, boucles d’oreilles, bracelets… sa nouvelle collection n’est que douceur. «Cet été, les tons laiteux m’ont inspirée», souligne-t-elle malicieusement. Quartz rose, aventurine verte, amazonite vert-bleu, agathe grise, perle d’eau douce… Claudia chérit les matières et, au gré de son imagination, aime les transformer en bijoux pleins de charme à prix légers (entre 30 et 139 fr.). Sur le site internet qui lui sert de boutique, le choix est large, que l’on soit sage ou plus rebelle: «J’ai un côté timide et un autre très extraverti. Mes créations me ressemblent.»
Qui elle est Claudia choisit ses bijoux avant ses vêtements. C’est dire l’importance qu’elle accorde à ses accessoires. Comme on n’est jamais mieux servie que par soi-même, cette décoratrice d’intérieur de formation s’est mise à modeler et sertir métaux et pierres. Pour elle d’abord, ses amies ensuite. Jusqu’à, succès oblige, ouvrir son site internet il y a une année. Maman d’un garçon, cette quadragénaire travaille à mi-temps dans une étude d’avocat et invente ses pièces dans une chambre transformée en atelier, chez elle: «Ce sont des moments de plénitude: je mets de la musique et je peux créer des journées entières sans lever la tête.»
www.lescreationsdecharlotte.com
Marcia met du croquant dans le quotidien
Ce qu’elle fait Au commencement, il y a l’emballage. Sobre, minimaliste. A l’intérieur, le granola. Soit un mélange de graines finement torréfiées agrémentées d’un peu de sucre, voire de quelques pépites du célèbre chocolatier lausannois Blondel. Au thé vert matcha, à la noix de cajou et cacahuète, à la noix de pécan… ces fabuleux mélanges, confectionnés artisanalement par Marcia elle-même, sous sa marque Sooishi, conduisent irrémédiablement à un seul comportement: l’addiction. Qu’on les aime tels quels, sur un yaourt, un fromage blanc ou une boule de glace vanille, ils séduisent ici et ailleurs. La petite marque est ainsi vendue en Suisse romande – en épicerie fine et à la boutique de déco Chic-Cham (qui assure la vente en ligne) –, mais aussi à Paris, dans le très branché «concept store» Colette.
Qui elle est Parce qu’elle adorait dénicher des recettes, les cuisiner et les partager, Marcia Stanley Cuendet, 32 ans, fut l’une des premières Suissesses à ouvrir son blog cuisine en 2006. Au menu, un style épuré, un amour certain pour la gastronomie japonaise et la photographie . Accro aux granolas – version gourmande et américaine de notre bircher –, la jeune femme se désespérait d’en trouver ici à son goût. D’où l’idée, en 2012, de créer ses recettes, puis de les commercialiser. Aujourd’hui, Marcia, qui travaille à 80% au sein d’un bureau de design, consacre presque tout son temps libre à sa petite entreprise. Qui, gourmandise oblige, ne connaît pas la crise!
www.sooishi.ch et vente en ligne sur www.chiccham.com
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