Décès de Louis Jourdan dernier french lover de Los Angeles

Il est mort de mort naturelle dans sa maison de Beverly Hills, a affirmé Olivier Minne, également animateur à France Télévisions, joint par téléphone.

L'acteur «était le dernier french lover d'Hollywood comme l'ont été Maurice Chevalier et Jean Pierre Aumont», a dit ce spécialiste, qui travaille avec la famille de l'acteur à une biographie et à un documentaire. «Il incarnait l'élégance française et Hollywood lui a proposé des rôles sur ce registre», a-t-il ajouté. «C'était un homme orchestre, acteur mais aussi animateur de télévision avec de grands shows avec Judy Garland et Franck Sinatra et Jerry Lewis. Il a joué aussi au théâtre et a été mannequin notamment pour Pierre Cardin», a-t-il encore dit.

Né Louis Robert Gendre à Marseille, l'acteur était un habitué des rôles de beau gosse dans les films d'Hollywood où il personnifiait le french lover, mais il avait aussi joué le méchant dans «Octopussy» en 1983, de la série des James Bond. Il avait fait ses débuts à l'écran en France en 1939 en enchaînant les comédies romantiques avant que ne survienne la Seconde guerre mondiale. Il arrête alors sa carrière et entre dans la Résistance.

Appelé par le producteur David O. Selnick à Hollywood, il entre au casting d'un film d'Alfred Hitchcock, «Le procès Paradine» (The Paradine Case) en 1947 et décide de rester aux Etats-Unis. Il y joue dans nombre de long-métrages dont le plus célèbre, «Gigi» de Vicente Minnelli en 1958, aux côtés de Leslie Caron et Maurice Chevalier.

L'acteur, qui affirmait ne jamais regarder ses films, avait estimé que Hollywood avait «créé une image. J'étais le cliché français». Sa dernière apparition à l'écran remonte à 1992, dans «Year of the Comet» de Peter Yates.

Louis Jourdan, qui avait été décoré de la Légion d'Honneur en 2010 à Los Angeles où il s'était retiré, avait deux étoiles sur le Hollywood «Walk of Fame», la fameuse promenade des acteurs célèbres.