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Danse: Kathryn Bradney et Igor Piovano créent le studio Igokat
Il dit d’elle
FEMINA Igor, parlez-nous de votre rencontre avec Kathryn.
IGOR PIOVANO Tout a commencé en 1994, quand Maurice Béjart m’a engagé comme premier danseur. Kathryn, elle, était déjà première danseuse. J’étais le petit dernier. On se regardait tout le temps mais on ne s’aimait pas énormément. Après deux ans, nous avons dîné ensemble. Quelle agréable surprise. Elle n’était pas seulement belle et talentueuse, elle avait une tête! Une intelligence qui m’a séduit. Je l’adorais comme danseuse, je l’ai aimée comme femme. Et je connaissais la force de son caractère.
Qui de vous deux a fait le premier pas?
Difficile de parler de premier pas… Je n’avais pas vraiment envie de connaître quelqu’un. Une rupture douloureuse m’avait poussé à quitter l’Italie, je restais donc sur la réserve.
Vous souvenez-vous de votre premier baiser?
Le premier, c’était à l’hôtel, un soir où je l’ai raccompagnée après un dîner. J’ai repoussé ce moment, ne voulant pas abimer notre belle amitié, mais aussi, je l’avoue, parce que j’avais peur de prendre un râteau.
Lui dites-vous «je t’aime»?
Oui, plusieurs fois dans la journée! Kathryn, elle, me répond juste: «Moi aussi.» J’aimerais qu’elle me dise: «Je t’aime.»
Est-ce compliqué pour un couple de travailler ensemble?
J’adore ça! En 2005, nous avons quitté définitivement Béjart pour voler de nos propres ailes. Nous voulions nous lancer en free-lance et créer notre studio de danse. Aujourd’hui, entre nos deux antennes lausannoises, nous comptons 650 élèves. Nous en avions 60 au début.
Vous avez fait le choix de ne pas avoir d’enfants?
Disons que la vie a choisi pour nous. Lorsque l’horloge biologique de Kathryn s’est mise en route, nous avons essayé. Et cela n’a pas abouti.
Avez-vous en mémoire un sujet de conflit entre vous?
Il m’est arrivé de ne pas tenir compte de ses idées et de ne mettre en avant que les miennes. Cela l’a blessée. Et comme son éducation lui interdisait d’exprimer ses sentiments, elle boudait. Je lui ai appris à dire les choses.
Etes-vous jaloux?
Oui, très, mais pas possessif! Et j’aime sortir en compagnie de Kathryn. Si un homme n’a d’yeux que pour elle, je me dis qu’il a bon goût.
Quelle a été votre plus belle preuve d’amour?
Je l’ai demandée en mariage. Je savais que cette symbolique forte était importante pour elle. J’ai pris un last minute direction les Canaries et j’ai fait ma demande.
Dites-nous ce qui pourrait mettre votre couple en péril.
Si, soudain, nous n’étions plus bien l’un avec l’autre. Il vaudrait mieux arrêter et conserver l’estime que j’ai pour elle.
Elle dit de lui
FEMINA Kathryn, en quoi Igor vous a-t-il fascinée?
KATHRYN BRADNEY Par sa présence physique et son mental incroyable. J’aime aussi sa façon de s’exprimer. Il a un charisme hors du commun et sait transmettre son énergie et sa passion.
Votre histoire d’amour était-elle une évidence?
Quand nous nous sommes parlé, j’ai ressenti une grande admiration pour Igor. Et dès que nous avons fait plus ample connaissance, j’ai été séduite. Tout devenait évident.
Que faites-vous pour lui plaire au quotidien?
Je garde la forme après tant d’années de danse! Si je suis fatiguée, je ne le montre pas. J’ai à cœur d’être toujours maquillée et bien habillée. Je ne me laisse pas aller.
Voyez-vous Igor comme l’homme de votre vie?
J’ai vécu plusieurs histoires, pas forcément concluantes. Avec Igor, je vois la différence. Et j’apprécie tellement. Il soigne notre relation. Tout est naturel et je me sens comprise et aimée.
Un défaut pourrait-il vous déranger chez lui?
Un défaut? Non. Je souhaite simplement qu’il travaille moins. Ces derniers deux ans, il n’a pas touché terre… Il m’a fallu un temps d’adaptation. Je suis travailleuse mais je me déploie différemment, plus doucement. Cela ne m’empêche pas de foncer… Igor m’a stressée, et il a fallu que nous trouvions un équilibre dans le travail. Aujourd’hui, nous arrivons mieux à décrocher.
Comment aimez-vous lui déclarer votre amour?
Tous les matins, lorsque je me lève, je l’embrasse et je lui dis «je t’aime». C’est important de bien commencer la journée. Se dire des mots d’amour avant que le quotidien ne nous entraîne dans son lot de tracasseries.
Quelle preuve d’amour vous a donnée Igor?
Je ne voulais pas me remarier. Je l’avais été une fois et cela m’avait suffi. Une expérience douloureuse. Pourtant, au fond de moi, j’ai le sentiment que le mariage donne une force supplémentaire à l’amour. C’est quelque chose de plus. On s’efforce de bien s’entendre, d’être à l’écoute de l’autre.
Pensez-vous que le travail ou les enfants soient un ciment pour le couple?
Non, chaque personne est différente et chaque couple unique. J’ai plusieurs amies qui ne pourraient jamais travailler avec leur mari et qui me demandent comment je fais! D’autres n’ont pas d’enfants et se révèlent aussi heureuses que celles qui en ont. Il faut simplement être bien avec soi-même pour toucher du doigt le bonheur.
Etes-vous, ou non, de nature jalouse?
Pas toujours… De toute façon, je fais confiance à Igor.
Quel problème pourrait mettre en danger votre union?
Que la communication que j’ai réussi à acquérir (grâce à lui) ne fonctionne plus.
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