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Alabama: Un projet de loi veut punir l'IVG d'une peine de prison allant de 10 à 99 ans

Peine de prison alabama avortement 10 a 99 ans

«Les citoyens de l'Alabama ne sont que des pions dans ce jeu politique qui défie l'accès national à un avortement légal et sûr.»

© Asdrubal Luna

La bataille pour le droit à l'IVG (interruption volontaire de grossesse) se poursuit outre-Atlantique. Dans divers Etats américains, des voix anti-avortement continuent de tonitruer, à l'instar du mouvement polonais, qui avait fait couler beaucoup d'encre (sur les pancartes et dans les médias) en 2016.

En mars 2019, le Kentucky (Etats-Unis) interdisait la procédure aux femmes enceintes de plus de six semaines, soit dès le moment où l'on peut percevoir le battement cardiaque du foetus. Il en va de même dans le Mississipi.

Le dernier en date? L'Alabama, dont l'une des représentantes vient de proposer une nouvelle législation: Terri Collins, membre du parti républicain, souhaite en effet illégaliser l'avortement, et cela même dans les cas où la grossesse non désirée résulte d'un viol ou d'une relation incestueuse. Il ne sera autorisé que de façon exceptionnelle, si l'équipe médicale estime que la grossesse pourrait sérieusement mettre en péril la santé de leur patiente.

Si ce projet de loi est accepté, les experts médicaux acceptant tout de même d'assurer la procédure, risqueraient un emprisonnement pouvant aller de 10 à 99 ans.

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«Un arrêt de mort pour les femmes»

Le projet de loi n'a évidemment pas tardé à susciter des réactions furieuses, notamment sur les réseaux sociaux, où le débat se poursuit via le hashtag #istandwithplannedparenthood («Je soutiens le Planning Familial»). De nombreuses femmes sont d'ailleurs descendues dans les rues, afin d'exprimer leur colère.

Selon Staci Fox, présidente du «Planned Parenthood», le Planning familial américain, ce projet de loi représenterait un «arrêt de mort pour les femmes». Ainsi que nous le rappelle le journal «The Guardian», elle a ajouté:

«Les citoyens de l'Alabama ne sont que des pions dans ce jeu politique qui défie l'accès national à un avortement légal et sûr.»

Selon le site «The Cut», une telle législation contredirait complètement l'arrêt Roe v Wade, rendu par la Cour suprême de 1973, qui légalisait l'avortement sur le plan national.

La Géorgie, dans le sillage du Mississipi

La Géorgie réfléchirait elle aussi à une interdiction de l'avortement après six semaines de grossesse. En réaction à ce projet, plusieurs célébrités, dont Amy Schumer et Alyssa Milano ont menacé de quitter l'Etat, dans lequel sont tournées de nombreuses productions cinématographiques.

L'actrice et militante de 46 ans, s'est même permis d'élégamment clouer le bec d'un législateur républicain, qui lui reprochait de se mêler de ce qui ne la regarde pas.

«Voici les hommes qui votent sur ce qui se passe dans nos utérus», a-t-elle déclaré face aux caméras.

Affaire à suivre pour les Etats-Unis, qui sentent désespérément leur droit à l'avortement se morceler. Nous pensions la bataille gagnée: nous avions tort.

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