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Dans son Art d’aimer, Ovide donne cette leçon de savoir-vivre au sexe dit faible: «Et toi, à qui la nature a refusé la sensation du plaisir, que ta bouche du moins, par un doux mensonge, dise que tu l’éprouves.» Deux mille ans ont passé, mais le conseil du poète latin est toujours suivi par bon nombre de femmes. Selon les enquêtes, entre 50 et 60% d’entre elles avouent avoir déjà simulé au lit. Par amour ou respect pour leur partenaire. Pour se préserver en évitant de s’épancher sur leurs éventuels blocages. Ou simplement pour gagner du temps.

Toute vérité n’est pas bonne à dire, particulièrement en matière de sexe. «Parfois, l’autre n’est pas en superforme, mais on n’a pas envie de lui montrer qu’il était nul, reconnaît Amélie, 33 ans. Alors simuler une fois de temps en temps, c’est caresser monsieur dans le sens du poil. Parce que dire à un homme qu’il n’est pas bien au lit, c’est comme lui rayer sa Mercedes avec une clé!» Un avis partagé par les lectrices de Femina: selon le sondage paru dimanche dernier, un tiers des votantes juge que simuler, c’est juste flatter.

«Aujourd’hui les hommes sont soucieux de donner du plaisir à la femme, explique notre sexologue Juliette Buffat. Or, s’ils n’y arrivent pas, ils se sentent pris en défaut. Cela rend la situation compliquée pour les femmes car pour elles, jouir à chaque fois qu’elles font l’amour, c’est assez rare. Les hommes ont du mal à comprendre cela car pour eux, leur pénis est l’objet de plaisir ultime.» Susceptibles, les mâles? Hervé confirme. «Même si ce serait prétentieux de croire le contraire, j’espère que mes compagnes n’ont jamais simulé. Quand l’autre fait semblant, l’ego en prend un coup car le plus grand panard, c’est quand même lorsque la fille prend son pied.»

Mais la simulation n’est pas qu’une affaire de femmes. Selon une enquête américaine publiée en 2010, 25% des hommes auraient déjà fait semblant d’avoir un orgasme. Oscar, 27 ans, avoue l’avoir fait deux fois. «Pour je ne sais quelle raison, la fatigue peut-être, je n’arrivais pas à venir, confie-t-il. Alors au lieu de passer trois heures à besogner la fille, j’ai simulé.» «Cela se fait aussi chez les hommes, mais c’est caché», confirme le Dr Buffat. Souci de la performance oblige. «Simuler occasionnellement, ce n’est pas grave, conclut la sexologue. Mais quand on fait toujours semblant, cela peut devenir problématique car cela soulève la question du mensonge. Pour certains, c’est grave; pour d’autres, c’est anodin.»

Métro, boulot, pas de libido

66% des salariés trouvent que le stress au travail fait baisser leur désir sexuel. C’est ce qui ressort d’une étude publiée par Libération. L’enquête, menée auprès de 1000 Français, précise que les femmes sont plus touchées que les hommes.

Sexe à l’école: initiative lancée

Un comité interpartis a lancé la semaine passée une initiative populaire pour bannir toute éducation sexuelle à l’école pour les moins de 9 ans. Le but: empêcher que ces cours ne deviennent obligatoires dès l’âge de 4 ans en Suisse alémanique, comme prévu par l’harmonisation scolaire de 2014.

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