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Les habitudes alimentaires suisses laissent à désirer

télé, chips, boisson sucrée
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Une alimentation équilibrée telle que celle promue dans le programme eBalance est importante pour la santé. Mais cette vérité n'a manifestement pas encore fait son chemin dans l'esprit des citoyens et citoyennes suisses, puisque la consommation de sucre, de lipides et de sel est trop élevée en Suisse, tandis que l'on n'y mange pas assez de fruits et de légumes. C'est ce qu'écrit l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans la dernière édition du rapport sur la nutrition en Suisse.

Cet ouvrage scientifique de référence, qui est actualisé régulièrement, met en lumière l'état de la nutrition en Suisse et formule des recommandations pour l'améliorer. Le récapitulatif des principaux points du 6e rapport en date souligne de manière prégnante où le bât blesse :

  • La quantité d'énergie moyenne absorbée par les Suisses dans leur alimentation est approximativement égale à celle qu'elle était il y a 30 ans. Mais comme ils bougent de moins en moins et brûlent donc moins de calories, le résultat final est qu'ils mangent trop. Le nombre de personnes en surpoids ou obèses se stabilise donc à un niveau élevé. Environ 46 % des hommes adultes et 29 % des femmes adultes sont aujourd'hui en surpoids ou obèses.
  • Les dépenses de santé augmentent plus rapidement que le produit intérieur brut en Suisse. Des maladies telles que l'adiposité, le diabète, les troubles cardio-vasculaires et le cancer, dont les facteurs de risque sont négativement influencés par une alimentation déséquilibrée, engendrent des coûts importants.
  • Les dépenses liées au surpoids et à l'adiposité ont plus que doublé au cours des 5 dernières années et s'élèvent aujourd'hui à 5,8 milliards de francs par an.
  • Le diabète gagne du terrain, y compris chez les enfants. En 2010, entre 350 000 et 630 000 personnes souffraient d'une maladie métabolique en Suisse. Lors de la publication du 5e rapport sur la nutrition en 2005, ce chiffre s'élevait encore à 250 000. Près de 90 % des cas de diabète sont directement liés au surpoids.


Mais pourquoi le thème d'une alimentation saine n'est-il pas plus débattu en Suisse, alors que beaucoup de femmes et d'hommes mettent en péril leur santé ? Dans son rapport, l'OFSP cite différentes raisons à cela, notamment l'ignorance, des habitudes alimentaires modifiées et l'offre de denrées alimentaires.

  • Les Suisses mangent plus souvent à l'extérieur, parce qu'ils sont devenus plus mobiles. Une étude de l'École polytechnique fédérale de Zurich montrent que 3 % des interrogés mangent ailleurs que chez eux tous les jours et 14 % plusieurs fois par semaine. De plus, la part des personnes qui mangent à l'extérieur est nettement plus élevée chez les jeunes que chez leurs aînés.
  • Les plats cuisinés et les produits « Convenience » prennent de plus en plus de place sur la liste de provisions des Suisses. Ce type de met contient souvent de fortes quantités de lipides, de sel et de sucre.


Les conclusions du 6e rapport sur la nutrition constituent la base de la stratégie fédérale en matière de nutrition pour les années 2013 à 2016. Selon l'OFSP, l'objectif sera avant tout d'informer le public et de permettre l'accès à des produits alimentaires sains. L'accent sera mis sur la communication et sur la mise en place de mesures volontaires de la part de l'industrie alimentaire ; mais comme par le passé, les interdictions ne seront pas à l'ordre du jour. Il s'agit de créer des conditions d'ensemble favorables pour inciter de plus en plus de gens à choisir « l'option saine ».

Mais le choix final continuera d'appartenir à chaque individu, et à lui seul.

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