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1. La félicité, c’est la santé

«J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé», a écrit Voltaire. Il ne croyait pas si bien dire: le bonheur est vital pour notre espèce. C’est biologique. En 2010, l’European Heart Journal publiait les résultats d’une étude confirmant le lien entre félicité et maladies cardiovasculaires. Il en était ressorti que, sur les 1700 personnes en bonne santé qui avaient été suivies durant dix ans, celles qui n’avaient pas d’émotions positives avaient 22% de risques en plus de faire un infarctus ou une angine de poitrine que celles ayant un peu d’émotions positives. En 2006, une autre étude avait déjà démontré que les optimistes ont deux fois moins de risque de souffrir de maladies cardiovasculaires que les pessimistes. Mieux: les gens heureux supporteraient plus facilement le stress, l’anxiété, et auraient un système immunitaire plus performant.

2. Le sens d’une vie réussie

«La plupart des gens qui se sentent mal, qui sont en dépression ou qui ne dorment pas la nuit, c’est souvent parce qu’ils ne sont pas au bon endroit. Et le monde leur dit: décale-toi, pousse-toi un peu plus à droite ou un peu plus à gauche, reviens. (…) Le sens d’une vie réussie, c’est une vie où on a trouvé son talent, sa mission, et où on la réalise.» Bernard Werber, écrivain

3. L’exemple du Bhoutan

Perdu dans les contreforts de l’Himalaya, le Bhoutan est à peine plus grand que la Suisse mais a su faire entendre sa voix: il est le seul pays du monde à avoir renoncé au PIB (Produit intérieur brut) au profit du BNB (Bonheur national brut). Une décision prise en 1972 par le souverain de ce royaume bouddhiste. Parmi les priorités de l’Etat: la sauvegarde de l’environnement, la mise en valeur des us et coutumes régionales ou l’interdiction générale du tabac (!). De nobles mesures qui n’empêchent hélas pas ce pays d’être statistiquement l’un des plus pauvres de la planète.

4. Bien choisir ses couleurs

On peut voir la vie en rose, ou au contraire broyer du noir. Rougir de honte ou rire jaune, être vert de rage ou avoir une peur bleue… Les couleurs reflètent nos émotions, et pourraient carrément les influencer. La chromothérapie (médecine alternative qui utilise les couleurs pour le traitement de certains symptômes) est en plein boum, et les manuels pratiques sont légion. Alors, avant de repeindre son nouvel appartement, on s’informe: du rouge plutôt dans les endroits passants et surtout pas dans la chambre à coucher, le bleu pour son bureau, un peu de rose dans sa salle de bains… «Les couleurs, leurs langages, leurs influences, leurs secrets», d’Eva Klein, aux Editions Alpen.

5. L’argent ne rend pas la vie belle

L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue, dit l’adage. Alors comment se fait-il que dans les sociétés occidentales de plus en plus riches, on se sente de plus en plus malheureux? C’est ce paradoxe que souligne, études scientifiques à l’appui, l’économiste britannique Richard Layard dans son livre Le prix du bonheur. L’argent ne compterait-il donc pas? Oui et non. Il a de l’importance tant qu’on estime que ses besoins de base ne sont pas satisfaits. Un minimum que chacun évalue différemment. Selon une récente enquête d’une société d’assurance suédoise, menée sur quatre continents, à la question: «Quel revenu annuel net suffirait à vous rendre vraiment heureux?» les sondés ont répondu en fonction du niveau de vie de leur pays. Ainsi, à Dubaï, on estime devoir gagner au minimum 275 000 dollars, alors que les Allemands se sentiraient pleinement satisfaits avec 85 000 dollars.

6. Proverbe allemand

Le bonheur a les bras ouverts et les yeux fermés.

7. La magie de la ronron thérapie

Insomnie, anxiété, fatigue? Optez pour la ronron thérapie, sans effets secondaires ni accoutumance. Le nom prête à sourire, mais il n’y a rien de plus sérieux. Le ronronnement du chat serait un excellent antistress et ferait diminuer la tension artérielle. Des ronrons qui ont su convaincre les experts animaliers, l’un d’entre eux proposant carrément un CD de ronronnements à se passer en boucle en cas de blues (il s’appelle Détendez-vous avec Rouky, et se déniche sur le site www.effervesciences.com). On peut aussi choisir un vrai chat…

8. Etre heureux, c’est génétique

Notre aptitude au bonheur serait héréditaire. Difficile à croire, pourtant c’est ce qu’a découvert David Lykken, professeur de psychologie à l’Université du Minnesota (Etats-Unis), en comparant les vies de vrais et de faux jumeaux. Le chercheur a constaté que les vrais jumeaux ressentaient des niveaux de bien-être face à l’existence bien plus similaires que les faux jumeaux. Et ce, même lorsqu’ils avaient été adoptés par des familles différentes et élevés dans des milieux sociaux différents. Faut-il en déduire qu’il existe un gène du bonheur? Pas forcément. D’autres études ont démontré que plus la personne est extravertie et sûre d’elle, plus elle est heureuse. Or on sait que les traits de caractère d’une personne sont, en partie seulement, acquis.

9. Plus on est vieux, plus on est heureux

Les personnes qui se sentent le mieux sont précisément celles qui ont entre 65 et 70 ans, révélait début janvier une étude de l’Insee. Ce n’est pas la première fois que l’institut de la statistique français parvient à cette conclusion. En 2008 déjà, Vincent Marcus, auteur de cette étude renouvelée chaque année, commentait qu’«à partir de 60 ans, on a révisé ses attentes, acquis de l’expérience et de la sagesse». Le même constat a été fait outre-Atlantique puisqu’en 2010, le Washington Post se faisait l’écho d’une enquête américaine concluant que c’est vers 70 ans qu’on est le plus heureux. En 2007, une analyse de l’Université de Chicago arrivait au même résultat. La valeur n’attend pas le nombre des années, dit-on. Mais le bonheur, si.

10. Du soleil plein les yeux

Le THS, vous connaissez? C’est le trouble de l’humeur saisonnier, plus connu sous le nom de «blues hivernal». La faute au manque de lumière, qui entraîne la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, qui nous fait nous sentir fatigué, déprimé. La solution? Sortir, malgré le froid. La lumière du soleil va entraîner la production de l’ennemi de la mélatonine, la sérotonine, ou hormone du bonheur. 15 à 30 minutes à l’extérieur, à la lumière du jour, sont suffisants. Et s’il fait vraiment trop glacial, il existe aujourd’hui une (petite) palette de lampes reproduisant la lumière naturelle, très répandues dans le nord du continent.

11. Une citation

«Il n’y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur c’est le chemin.» Lao Tseu

12. Le Prozac n’est pas du bonheur sur ordonnance

On les appelle les «pilules du bonheur». Mais c’est oublier que Prozac (vendu sous le nom de Fluctine en Suisse) et autres antidépresseurs ont parfois l’effet inverse de celui escompté. Tout médicament peut déclencher cette réaction dite paradoxale. Dans le cas du Prozac, elle se traduit par des tendances suicidaires, voire des accès de violence, en particulier chez les jeunes sujets. Des effets secondaires indésirables confirmés par la puissante FDA américaine (l’agence nationale du médicament). Depuis sa mise sur le marché dans les années 80, le Prozac n’a cessé de susciter la polémique. Même son efficacité a été remise en cause: en 2008, une étude britannique concluait ainsi qu’il ne serait pas plus antidépresseur qu’un…placebo.

13. Le chocolat? Du bonheur en barre!

Les Suisses en consomment près de 12 kilos par an et par personne. Est-ce pourquoi nous figurons parmi les Européens s’estimant les plus heureux? Allez savoir. Ce qui est sûr, c’est que le chocolat contient des substances qui font du bien au moral: de la théobromine, de la phényléthylamine et de la sérotonine. Certes, les esprits chagrins argueront que ces substances sont présentes en trop petite quantité pour avoir vraiment un effet. Et que ce sont le sucre et le gras contenus dans le chocolat qui sont euphorisants. Après tout, peu importe: l’important, c’est que ça marche.

14. Proverbe

Hier n’est qu’un rêve et demain une vision. Mais, bien vécu, l’aujourd’hui fait de chaque hier un rêve de bonheur et de chaque demain, une vision d’espoir. Prends donc bien soin d’aujourd'hui. Proverbe sanskrit

15. Vivre au Danemark

God dag! C’est ainsi que l’on se dit bonjour dans le pays le plus heureux du monde. Des chercheurs de l’Université de Rotterdam ont établi un classement mondial du bonheur, pour la période 1995-2005, au moyen de 953 indicateurs. Si le Danemark décroche l’or, la Suisse peut se targuer d’une deuxième place, suivie par l’Autriche. Différentes études arrivent toutes à la même conclusion: pour être heureux, vivons au nord (de l’Europe).

16. De la nécessité de s’ennuyer

S’ennuyer, c’est transgressif, mais c’est vital. Et comme c’est un psychiatre renommé qui l’affirme (Patrick Lemoine dans son ouvrage S’ennuyer, quel bonheur, aux Editions Armand Colin), on ne peut que suivre ses préceptes. En cinq mots comme en cent: apprendre à ne rien faire. L’ennui, c’est l’apprentissage de l’indépendance, ça stimule l’imagination et la créativité. En bref, c’est LE remède contre la dépression.

17. Vive la vanille

Elle agrémente avec bonheur une crème brûlée, mais ce n’est pas tout. Des chercheurs de l’hôpital de Strasbourg ont démontré que la vanille avait le pouvoir d’apaiser les nourrissons: une goutte d’huile essentielle de vanille déposée dans la couveuse provoquait chez le nouveau-né une détente des muscles faciaux et une amélioration de leurs capacités respiratoires. La structure de la vanilline serait en effet très proche de celle du lait maternel.

18. Apprendre à penser positif

Il faut sourire à la vie, si l’on veut qu’elle nous rende notre sourire. Certes, pas forcément évident en période de crise. Encore moins lorsqu’on a l’habitude de voir toujours le verre à moitié vide. La pensée positive, courant de psychologie axé sur le développement personnel, rappelle l’évidence: pour être heureux, il faut oublier ce qui fait du mal pour se concentrer sur ce qui fait du bien. Ça, c’est la théorie. Côté pratique, il y a La pensée positive pour les Nuls (Editions First). Page après page, cet ouvrage distribue conseils et exercices destinés à rééduquer notre esprit à voir la vie du bon côté.

19. Le millepertuis, et tout nous sourit

Tout aussi efficace qu’un médicament antidépresseur, mais sans les effets secondaires. Le millepertuis et ses jolies fleurs jaunes, que l’on appelle aussi herbe de la Saint-Jean ou chasse-diable, un temps utilisé pour éloigner les mauvais esprits, est aujourd’hui reconnu en phytothérapie pour ses vertus tranquillisantes. Ce sont les Allemands qui en font la plus grosse consommation.

20. Etre une femme, ça aide

Le bonheur a-t-il un sexe? C’est ce que laisseraient penser les conclusions d’une équipe de l’Université du sud de la Floride, qui a découvert un gène du bonheur dans le corps humain. Celui-ci engendrerait du bonheur chez les femmes, et contribuerait au contraire à exacerber le comportement agressif chez les hommes. Mais gare, si certaines peuvent avoir jusqu’à trois copies de ce gène – augmentant ainsi leur prédisposition au bonheur –, d’autres n’en auraient aucune. Une fatalité que l’on se doit toutefois de relativiser: selon une autre étude, la génétique n’expliquerait que 35 à 50% des fluctuations de bonheur chez les individus…

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