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«J’ai grandi dans une famille catholique très pratiquante où la sexualité était considérée comme un péché. Le sexe est-il tabou dans toutes les religions? Toutes provoquent-elles la même culpabilité, si difficile à dépasser?» [Laura, 40 ans]

Les religions tentent de canaliser l’énergie sexuelle, en posant des règles précises, pour éviter les excès générateurs de désordre et de trouble social. Ainsi, celles qui imposent des principes comme la monogamie et la fidélité cherchent à protéger leurs fidèles de la «débauche» polygame. D’autres ne la condamnent pas. On peut considérer effectivement que l’homme ayant plusieurs épouses donne à ces dernières la possibilité de mettre leurs forces en commun pour éduquer les enfants et de se répartir entre elles la responsabilité du devoir conjugal, ce qui peut offrir des conditions de vie assez confortables.

Plusieurs religions recommandent l’abstinence avant le mariage, pour les deux époux. Mais on ne peut vérifier physiquement l’état de virginité que chez les femmes, et il arrive que des accidents de parcours sportifs déchirent un hymen sans qu’il n’y ait jamais eu de pénétration vaginale. Ce qui pose des problèmes de validation de la virginité.

L’idéal du couple qui se constitue dès le plus jeune âge et pour toute la vie reste un objectif rêvé pour beaucoup. Il est particulièrement prisé chez les pasteurs. Les ministres appelés par Dieu sont censés montrer le bon exemple! Comme la confession n’existe pas chez les protestants, ils s’entraînent à l’autocensure qui peut engendrer de grandes mesures d’austérité en la matière.

Du côté catholique, le rappel à l’ordre des interdits liés à la sexualité, répété lors des sermons en église, peut aussi avoir des effets néfastes sur le développement psychosexuel et engendrer une forte culpabilité. Les curés doivent faire vœu d’abstinence et de chasteté pour entrer dans les ordres ou être complètement disponibles pour leurs ouailles. Ils ne se privent pas d’enseigner déjà aux enfants très jeunes la notion de «péché de chair»! Et font la chasse, dans les confessionnaux, aux pratiques masturbatoires – qu’on pourra absoudre par la prière.

Au-delà du devoir d’enfanter

La sexualité étant biologiquement liée à la procréation, plusieurs religions n’autorisent l’acte d’amour que pour faire des enfants. Le Pape interdit tous les moyens contraceptifs qui vont à l’encontre de ce principe. Vous devez vous marier à l’église pour avoir droit à une vie intime et celle-ci doit avoir pour unique but de fonder une famille. Beaucoup de femmes renoncent aux relations sexuelles une fois atteint le nombre d’enfants désiré, sacrifice qui peut être fait sans grande difficulté par celles qui n’ont pas pris goût à la chose, mais qui frustre grandement leurs époux! C’est pourquoi, chez les Juifs, il est recommandé au mari d’honorer sa compagne chaque jour de shabbat, tout en veillant à lui donner du plaisir, afin qu’elle soit plus encline à recommencer la semaine suivante…

Quant aux musulmans, ils ont développé une riche littérature et imagerie érotique, qui est source d’inspiration autant pour les messieurs que pour les dames. Si les religions pratiquées en Occident ont tendance à réprimer la sexualité plus qu’à l’épanouir, c’est plutôt l’inverse dans les spiritualités orientales. Celles-ci cultivent avec soin l’art de s’aimer sur tous les plans, celui du corps, du cœur et de l’esprit.

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