santé
Le petit-déjeuner n'est pas forcément essentiel
«Il faut manger comme un roi le matin, comme un prince à midi et comme un mendiant le soir.» Qui n’a jamais entendu ce précepte populaire, faisant du petit-déjeuner le repas le plus important de la journée? En termes de dogme, celui du sacro-saint premier repas de la journée, essentiel pour se prémunir contre l’obésité, se pose là. Pourtant, deux études anglo-saxonnes viennent de démontrer que sauter le petit-déjeuner n’aurait aucune incidence sur la prise de poids, ni sur les taux de glycémie ou de cholestérol.
Si prendre – ou non – un petit-déjeuner n’influe pas sur le poids, ceux qui démarrent leur journée avec un premier repas seraient en revanche plus actifs que ceux qui se mettent au travail le ventre vide. «Contrairement à la croyance populaire, les volontaires sautant le petit-déjeuner n'ont pas pris d'énormes dîners et soupers – mais ils étaient plus mous le matin», rapporte le site Slate.fr.
Attendre d'avoir faim?
Au fil des ans, de nombreux travaux ont milité pour les bienfaits du premier repas de la journée. Celui-ci améliorerait l’activité scolaire des enfants, protégerait contre la tension artérielle ou diminuerait le risque d’infarctus. Mais la majorité de ces études, rappelle le quotidien français «L’Express», n’a pas pu démontrer clairement le lien de cause à effet entre prise de petit-déjeuner et bénéfices pour la santé.
«Les études sur le petit-déjeuner ont tendance à diviser le monde entre ceux qui le prennent et ceux qui ne le prennent pas», explique David Katz, de l'Université de Yale, à «The Atlantic». Or, «le zapper malgré la faim et le décaler en attendant qu'elle vienne sont deux choses différentes», estime-t-il.
Les diététiciens déconseillent d'ailleurs de se forcer à manger le matin si l'on n'en ressent pas le besoin. Plutôt que de manger parce que c’est l’heure, il faut donc manger parce que son corps le réclame. En clair: s’écouter. Et c’est là, souvent, le plus difficile.