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Le «logiciel de l'hôpital de Berne» permet de dépister l'épilepsie

Il s'agit des conclusions d'une étude publiée dans l’«American Journal of Neuroradiology».

Les médecins avaient dit au patient qu'il lui fallait vivre avec l'épilepsie. Ils ne parvenaient pas à localiser les zones provoquant l'épilepsie sur les clichés d'IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) du cerveau. Les neuroradiologues et neurologues de l'Hôpital universitaire de l'Île de Berne, ont en revanche réussi, grâce à un modèle d'analyse «maison», à trouver les zones à l'origine des crises. Depuis son opération, lors de laquelle les zones incriminées ont été réséquées, le patient de 27 ans n'a plus d'épilepsie.

Selon l'étude publiée dans l’«American Journal of Neuroradiology», le modèle de calcul en question réussit particulièrement bien à découvrir les foyers épileptiques. Ainsi, les neuroradiologues sont parvenus à les localiser chez 80 pour cent des patients. Dans les études internationales, le taux de réussite se situe entre 50 et 70 pour cent. «Nous voyons à quels endroits le cerveau émet des signaux, induisant des courts-circuits», explique Roland Wiest, Médecin adjoint à l’Institut universitaire de neuroradiologie diagnostique et interventionnelle de l'Inselspital et responsable de l'étude.

Mesurer les décharges plutôt que les bruits de fonds

Les médecins procèdent à l'acquisition des données à l'aide d'une EEG (électroencéphalographie) et d'une IRMf (imagerie par résonance magnétique fonctionnelle). 96 électrodes mesurent les courants électriques parcourant le cerveau du patient tandis que ce dernier est allongé dans le tunnel de l'IRM et que son cerveau est scanné. Grâce au «logiciel de Berne», les médecins sont en mesure d'acquérir plus de données, et de meilleure qualité, à partir de l'EEG et de l'IRMf et, ainsi, de définir plus précisément l'origine topographique de l'épilepsie.

À l'origine, ce modèle de calcul mathématique était utilisé pour éliminer les bruits de fonds des appareils auditifs. Les neurobiologistes de la Clinique universitaire et de la Policlinique de psychiatrie de Berne l'ont perfectionné, en collaboration avec les neuroradiologues de l'Inselspital, de manière à ce qu'il mesure les petites décharges électriques dans le cerveau plutôt que les grosses crises épileptiques. L'équipe qui s'occupe de l'acquisition et de l'évaluation des données regroupe des spécialistes en neurobiologie, neuroradiologie et neurochirurgie.

À ce jour, ce modèle d'analyse a été utilisé sur plus de 100 patients. L'étude dont il est question porte sur l'analyse des données des premiers «patients à long terme», chez lesquels l'intervention chirurgicale remonte à cinq ans maximum. Jusqu'à présent, 10 patients sur 16 ont été opérés et n'ont depuis plus aucune crise d'épilepsie. L'étude fait partie d'un projet financé par un fonds national.

Grâce à l'association stratégique des services de médecine de Bâle et de Berne, l'Inselspital et l'Hôpital universitaire de Bâle font partie des trois centres hautement spécialisés de Suisse où cette intervention est pratiquée. Les deux hôpitaux universitaires travaillent ensemble depuis trois ans sur le traitement de l'épilepsie. L'Inselspital s'est spécialisé dans l'identification des foyers épileptiques et l'Hôpital universitaire de Bâle dans la résection chirurgicale de ces derniers.

Lien vers l'étude (en anglais): Localizing Seizure-Onset Zones in Presurgical Evaluation of Drug-Resistant Epilepsy by Electroencephalography/f MRI: Effectiveness of Alternative Thresholding Strategies.

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