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Et si on consultait un conseiller conjugal?
1. Qui est le conseiller conjugal?
Le titre n’est pas protégé en Suisse, mais une formation théorique et pratique de trois ans est nécessaire pour être reconnu par la Fédération Romande et Tessinoise des Services de Consultations Conjugales(FRTSCC). Le conseiller conjugal n’est pas un psy, même si l’approche psychothérapeutique est importante lors des séances. Son rôle consiste à aider le couple à communiquer.
2. Comment le choisir?
Certains couples vont consulter d’eux-mêmes, d’autres sont envoyés sur les conseils d’un médecin, d’un psychothérapeute ou encore d’un juge en cas de projet de séparation. Le choix du conseiller conjugal doit toutefois toujours être fait d’un commun accord au sein du couple. Des listes de conseillers conjugaux sont à disposition sur demande auprès de la FRTSCC (Plus d’infos sur www.consultationconjugale.ch).
3. Pour quels motifs consulter?
Les sujets généralement abordés en consultation sont les problèmes de communication au sein du couple, l’éducation des enfants, l’argent, la violence, l’infidélité, le partage des tâches, la sexualité, les désirs d’enfants décalés, les difficultés inhérentes aux mariages mixtes, ou encore la perspective d’une séparation.
4. Quand faut-il se faire aider?
Le plus tôt possible! Mieux vaut ne pas attendre une crise lourde au sein du couple mais consulter dès les prémices de désaccords profonds. L’éventuelle gratuité des prestations d’organismes comme le Centre social protestant (CSP) est également prévue pour permettre au plus grand nombre d’y avoir accès.
5. Quel est l’enjeu?
Certains souhaitent simplement déposer leurs problèmes devant un tiers pour les désamorcer et mettre en place de nouveaux aménagements au sein de leur couple. D’autres entreprennent de travailler plus en profondeur sur leurs conflits et leur union, parfois en parallèle à un travail psychanalytique individuel.
6. Comment se déroulent les séances?
Chaque séance dure une heure, en interaction entre les deux membres du couple et le conseiller conjugal. Celui-ci adopte une attitude impartiale et veille à ce que chacun soit écouté par l’autre dans l’exposé de ses problèmes et de ses attentes. Des exercices pratiques sont parfois donnés entre les séances pour aider le couple à construire une solution pour améliorer sa situation.
7. Combien ça coûte?
Dans les associations comme le CSP, une séance coûte en principe 100 Sfr.,mais ce montant peut être adapté en fonction des possibilités des couples. Dans le privé, une consultation coûte en moyenne 150 Sfr.
8. Quelle est la durée d’une thérapie?
Pour l’essentiel des couples, 3 ou 4 séances suffisent. Pour d’autres, la thérapie peut durer plusieurs années.
9. Quand doit-on arrêter?
C’est en principe le couple qui décide jusqu’où il veut mener sa réflexion, le conseiller conjugal ne lui impose rien. Certains arrêtent lorsque cela devient trop douloureux d’aller plus au fond des choses. D’autres estiment qu’ils ont assez de pistes pour pacifier leur relation. Il est toutefois recommandé, quelle que soit la durée de la thérapie, de terminer par un bilan avec le conseiller conjugal.
Nos remerciements à Véronique Prades, conseillère conjugale FRTSCC au CSP Canton de Vaud, à Oron et Payerne, pour son expertise.