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Appel à l’aide

Lorsqu’on prévient qu’on va se suicider, on ne passe pas à l’acte. Cette idée reçue est un «mythe», affirme Anne-Marie Trabichet, coordinatrice de l’association Stop Suicide, à Genève: «70% des personnes qui se donnent la mort l’annoncent avant». Des phrases directes telles que «Je veux en finir» ou indirectes comme «J’ai trouvé la solution à tous mes problèmes» et «Vous serez bientôt débarrassés de moi» sont autant d’appels au secours.

Attitude étrange

Absentéisme en classe, baisse brutale des résultats scolaires, consommation d’alcool ou de drogue, sautes d’humeur ou encore tendance à s’isoler peuvent être des signes précurseurs. Les personnes qui ont prévu de se suicider ont aussi des marques d’affection inhabituelles envers leur entourage et règlent leurs affaires, comme pour dire au revoir. Elles sont souvent victimes d’accidents à répétition car elles ont des conduites à risque.

Emotions instables

Entre 40 et 60% des personnes qui se donnent la mort sont dépressives. Crises de larmes, indifférence – voire apathie – et pertes de mémoire peuvent être alarmants. Parmi les facteurs de risque, on note notamment le «bullying» (ou intimidation) et surtout le «cyber-bullying». Cette forme de harcèlement est courante sur les réseaux sociaux dont certains jeunes se servent pour clouer au pilori des camarades ou même leurs professeurs. A l’inverse, un contact régulier avec entourage professionnel et familial sain est un facteur de protection.

Comment réagir?

La première chose à faire quand on s’inquiète pour quelqu’un, c’est de lui en parler, rappelle Anne-Marie Trabichet. Ne pas hésiter à lui poser directement la question: a-t-il déjà pensé au suicide? A-t-il déjà élaboré un plan pour mettre fin à ses jours? Si la réponse est oui, il y a urgence. On relaye l’info auprès des proches, de l’infirmière scolaire, des centres d’aide (tous les numéros et adresses romands sont sur www.stopsuicide.ch). Ou, en cas de crise (si la personne est sur le point de passer à l’acte), aux urgences psychiatriques. Surtout, on ne laisse pas la personne suicidaire seule et on ne met pas à sa portée médicaments et autres moyens de se donner la mort. «Même si elle vous dit de ne pas en parler, on ne doit pas porter seul ce secret et se dire que ça va passer, dit Mme Trabichet. On a le droit de se faire du souci.»

Pour en parler

Du 1er au 12 novembre 2011, Lausanne accueille SuicideS, une série d’événements pour parler du suicide. Expo, projections de film, conférences ou encore journées d’étude sont prévues. Programme complet sur www.i-c-p.ch


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