
C'est nouveau
4 étudiantes genevoises imaginent un préservatif écolo en cellulose

Khatiba Khatibi, Ezgi Gozlugol, Emma Jaques et Ezia Oppliger, étudiantes en troisième année de Bachelor en sciences biomédicales de l'UNIGE, révolutionneront peut-être le marché du préservatif avec leur projet de recherche intitulé Ose!
© UNIGE Ose! DRLes préservatifs disponibles sur le marché actuel posent plusieurs problèmes, dont le fait que de nombreuses personnes souffrent d’allergie au latex. En outre, si cette matière peut être d’origine naturelle, elle est importée d’Asie. Les modèles non-allergènes, quant à eux, sont fabriqués en polyuréthane, un polymère dérivé de la pétrochimie qui ne se recycle pas.
Face à ce constat, Khatiba Khatibi, Ezia Oppliger, Ezgi Gozlugol et Emma Jaques, quatre étudiantes en Bachelor de sciences biomédicales à l'UNIGE, ont eu l’idée d’un préservatif en cellulose bactérienne. Ce matériau organique est à la fois facile à produire, biocompatible avec le corps humain, et clément envers la planète: «On est toutes les quatre très sensibles à tout ce qui touche à la santé sexuelle, confie Khatiba Khatibi au magazine Causette. De plus, dans notre entourage, on connait pas mal de monde allergique au latex. Alors, on a eu envie de travailler sur des préservatifs faits dans une matière écoresponsable et non-allergène.» C’est ainsi que le projet Ose! est né.
En quête de la bonne recette
En octobre 2020, le quatuor remportait le prix InnoSciences 2020 pour leur projet de recherche innovant et prometteur. Grâce à cette récompense, les jeunes femmes ont désormais accès à un laboratoire afin de tester plusieurs formules de cellulose. Les chercheuses espèrent créer un matériau à la fois ultra-fin, élastique, solide et résistant aux virus, afin de confectionner les préservatifs de demain. «On travaille actuellement sur la bonne recette pour pouvoir l’utiliser. On a encore beaucoup de chemin avant d’avoir un préservatif en cellulose entre les mains, mais on y croit», indique à Causette Khatiba Khatibi. «Notre objectif, à terme, c’est d’avoir un préservatif produit localement, accessible à tous, à des prix raisonnables. On ne veut pas mettre au point un préservatif de luxe», précise Ezgi Gozlugol auprès du magazine Elle.
Les Genevoises travaillent en labo en dehors des cours: «Ça demande beaucoup d’organisation, mais si on veut, on peut! confie Ezgi Gozlugol au micro de la RTS. A tous les étudiants qui veulent développer leur projet, il faut oser!»
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