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Comme le dit le dicton cité par Molière: «Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger». Une maxime qui remonterait à l’Antiquité et qui démontre que, de tout temps, le contenu de notre assiette nous a préoccupés. Surtout quand on n’arrivait pas à la remplir... Mais, aujourd’hui, l’attention portée à notre «carburant» a viré à l’idée fixe. «La culture (…) la plus obsédée par la nourriture dans l’histoire occidentale, c’est bien la nôtre», constatait, il y a quelques années, le philosophe français René Girard.

Pas étonnant donc que le vocabulaire courant absorbe régulièrement de nouveaux mots pour définir les troubles suscités par cette obsession. «Tu ne deviendrais pas anorexique?», lance-t-on à une copine qui chipote. Et quand une plaque de chocolat disparaît en quelques bouchées, c’est sûr, la boulimie guette. Petit lexique – simplifié – pour s’y retrouver. Même si, heureusement, la nourriture n’est pas uniquement source de souffrances. Pour s’en rappeler aller à D comme déguster, S comme savourer ou M comme manger, tout simplement… sans que cela nous bouffe.

A comme anorexie

Mot d’origine grecque qui signifie perte d’appétit. En réalité, la personne qui en souffre ressent la faim, mais y résiste. Au point, parfois, d’en mourir. 2% de la population en serait atteinte. Pendant longtemps, ses victimes étaient très majoritairement adolescentes, Blanches et d’un milieu favorisé. Désormais, l’anorexie est présente dans toutes les couches sociales, sur tous les continents. Les jeunes filles sont toujours les plus concernées mais, parmi les patients, on voit aussi apparaître des enfants de 5-6 ans, des femmes dans la cinquantaine et des ados de sexe masculin.

B comme boulimie

L’autre face de l’anorexie. Si celle-ci est le résultat d’un contrôle sans faille, la boulimie, au contraire, se caractérise par sa perte totale. On absorbe une énorme quantité de nourriture en très peu de temps. Les crises de boulimie sont souvent «compensées» par des vomissements, des prises de laxatifs, de diurétiques, une intense activité sportive… Les personnes qui en souffrent peuvent aussi bien présenter un poids normal qu’être en surpoids. Comme pour l’anorexie, 9 patients sur 10 sont des femmes. Période la plus à risque: la fin de l’adolescence.

E comme effet yoyo

Une conséquence des régimes à répétition. A force de privations, l’organisme s’arrange pour profiter davantage de la nourriture qu’il reçoit dès la reprise d’une alimentation sans interdits. Une perte de kilos obtenue par un contrôle strict est, le plus souvent, éphémère. Non seulement on grossit à nouveau, mais on reprend davantage de poids. Et on entame un nouveau régime… Nous voilà prévenues!

H comme hyperphagie

Cela ressemble à la boulimie, mais, différence fondamentale, on ne cherche pas à éliminer ce qu’on a ingurgité. D’où une prise de poids: 50% des cas d’obésité seraient dus à de l’hyperphagie. Autre spécificité: cette envie irrésistible de nourriture se manifeste surtout à l’âge adulte et les hommes constituent le tiers des personnes touchées.

O comme orthorexie

Ou obsession de la nourriture saine. Terme employé pour la première fois en 1997 par un médecin californien, Steve Bratman. Les personnes atteintes s’imposent un régime alimentaire hypercontraignant. Au contraire des troubles qui focalisent sur la quantité de nourriture, l’orthorexie fixe maladivement l’attention sur la qualité réelle ou supposée de ce que l’on mange. A force de se priver de tel aliment jugé «malsain» ou de forcer sur tel autre, ainsi que sur vitamines et oligoéléments, on court le risque d’une nourriture déséquilibrée. Sans parler des conséquences d’une telle rigidité sur sa vie sociale. Les repas entre amis ou en amoureux n’y résistent souvent pas.

Test Orthorexie

La semaine prochaine: Chasse aux idées reçues sur l’alimentation

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