Le miel: des potions pur suc

La gelée royale

C’est quoi? Produite par les abeilles nourricières, la gelée est réservée à l’alimentation des reines, dès le stade larvaire.

Ses qualités nutritionnelles: Bourrée de vitamines du groupe B, la gelée royale renferme aussi des protéines et des minéraux – dont du potassium, du sodium, du magnésium, du calcium ou du fer.

A quoi sert-elle? Elle stimule le métabolisme et les systèmes cardiovasculaires, digestifs ou endocriniens et lutte contre la fatigue physique et intellectuelle.

Comment en consommer? En cure de quelques semaines, «comme complément alimentaire, si nécessaire».

A savoir: Vendue en magasin de diététique, la gelée royale se conserve au réfrigérateur.

Les bémols: Son prix élevé et, surtout, son gros potentiel allergène.

Le pollen

C’est quoi? Recueilli par les abeilles pendant le butinage, le pollen est la nourriture indispensable à la croissance du couvain (œufs, larves, etc,).

Ses qualités nutritionnelles: Surnommé le «steak des abeilles», le pollen est très riche en protéines – «la teneur oscille de 10 à 40%». Il apporte aussi des vitamines du groupe B.

A quoi sert-il? Fortifiant hors pair, le pollen permet de lutter contre les infections et la fatigue. On le conseille facilement aux convalescents ou aux enfants malingres.

Comment en consommer? En cure (généralement de 2 ou 3 semaines), nature ou mélangé à une boisson ou à un yogourt.

A savoir: Vendu notamment en magasin de diététique, le pollen est disponible en pelote, sous forme congelée, lyophilisée ou séchée. Frais, il faut le préserver de l’humidité, sous peine de le voir pourrir ou germer.

Le bémol: Son prix élevé.

Le miel

C’est quoi? Nourriture des larves et provision pour l’hiver, le miel est fabriqué par les abeilles à partir des substances sucrées qu’elles récoltent (nectar, miellat…).

Ses qualités nutritionnelles: Avec 75 à 80 g de glucides pour 100 g, le miel est un concentré d’énergie. Essentiellement composé de fructose et de glucose – facilement assimilables par l’organisme – il contient aussi des vitamines du groupe B recommandées pour lutter contre le stress et la fatigue. Par ailleurs, il remplace avantageusement le sucre: doté d’un pouvoir édulcorant supérieur, il est moins calorique, avec 300 à 320 kcal pour 100 g contre 400 kcal pour 100 g de sucre.

A quoi sert-il? A tout… ou presque! Au Ve siècle avant J.-C. déjà, Hippocrate prescrivait du miel pour lutter contre la fièvre et les infections respiratoires, pour soigner les blessures cutanées et les brûlures d’estomac ou pour faciliter le transit intestinal et ralentir les effets du vieillissement.

Comment en consommer? «De par sa forte concentration en sucre, le miel est un aliment que l’on classe au sommet de la pyramide alimentaire», note Muriel Jaquet, diététicienne diplômée ES à la Société suisse de nutrition (SSN). Elle précise: «Il est donc à consommer en petites quantités.» Soit une ou deux cuillerées à café (env. 20 g) par jour «au maximum».

A savoir: Tous les miels ne se valent pas. Leurs saveur, couleur, consistance et vertus dépendent de leurs origines florales. L’apiculture industrielle n’étant pas écologiquement neutre, on favorisera les miels d’apiculteurs certifiés «équitables».

Les bémols: Il peut être allergène et est déconseillé aux tout-petits. Son taux élevé de sucre n’en fait pas l’ami des diabétiques. D’autre part, relève encore Muriel Jaquet, «si le miel est consommé en petites quantités, comme c’est recommandé, son apport en vitamines et minéraux est négligeable».