Lait, jus de pomme et huile d'olive, parmi les produits les plus sujets à la fraude

Après étude des données enregistrées par les plus importantes revues universitaires, réunies dans une base de données établie par l'organisme américain Pharmacopeial Convention, les chercheurs ont décrété que les produits les plus susceptibles d'être victimes de fraude sont l'huile d'olive, le lait, le miel, le safran, le jus d'orange, le jus de pomme et le café. Dans 95% des cas, l'altération provient du remplacement partiel ou total d'un ingrédient authentique par un substitut de moindre qualité.

La base de données recense 1305 traces de fraudes et se fonde sur 650 rapports universitaires et médias consultables publiquement. Parmi celles-ci, on trouve de nombreux cas de substitution d'huile d'olive par de l'huile de noisette et le traitement d'épices de piètre qualité avec du chromate de plomb et du tétroxyde de plomb pour imiter la couleur d'épices haut de gamme.

Autres escroqueries recensées: de l'anis étoilé japonais toxique vendu pour de l'anis étoilé chinois et de la nourriture protéinée altérée par de la mélamine, la substance à l'origine du scandale du lait chinois frelaté. Ce lait contaminé avait rendu malades des centaines de milliers de personnes et tué plus d'une dizaine de bébés.

Le poisson est également concerné par ces problèmes de fraude. L'année dernière, le groupe Oceanan, qui lutte pour la préservation des océans, a publié un rapport intitulé "Bait and Switch" ("Appâter et tromper"), dans lequel il affirme qu'un tiers des poissons seraient vendus sous de fausses dénominations. Le rouget, le saumon sauvage, le mérou et la morue de l'Atlantique sont les plus fréquemment mal étiquetés.

Une étude publiée par Consumer Reports affirme également que des poissons de mauvaise qualité, dangereux pour la santé, seraient proposés en tant qu'espèces plus recherchées. Pour lutter contre ce phénomène et se procurer des produits de la mer de qualité, la publication préconise l'achat de poissons issus de la pèche durable.