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Ça doit être l’été indien qui m’a mal habituée. J’ai cru très naïvement que, malgré les jours qui raccourcissaient, la température allait se maintenir indéfiniment au-dessus des 14 degrés, le ciel rester bleu et les sols secs. Qu’aller courir à midi serait toujours une partie de plaisir vécue au soleil, et nager une vraie rupture par rapport au quotidien, comme un plongeon dans l’inconnu. Alors que depuis quelques jours c’est du très connu: je ne vois aucune différence entre être à la piscine ou être dans la rue. C’est trempe partout, on arrive tout mouillé et gelé pour sauter dans le bassin tout mouillé et gelé.

C’est dire si le moindre prétexte pour renoncer à l’activité physique l’emporte rapidement sur n’importe quelle considération, qu’elle soit morale (c’est mal, toute cette paresse) ou physique (vous voyez ce que je veux dire). Il y a par exemple tous ces prix littéraires qui ont été attribués et qu’il faudrait tout de même avoir la curiosité intellectuelle de lire. Pourquoi pas au coin du feu, parce qu’il y a la cheminée qu’on n’utilise pas vraiment assez, quand on y pense, alors qu’elle dégage une douce chaleur et une ambiance tellement paisible. Sans compter le bruit du bois qui crépite et explose en se fendant. Mis en balance avec un vestiaire glauque, un saut dans une eau glacée et 90 minutes à tirer la langue derrière le petit jeune de 20 ans qui donne le rythme en tête de ligne, forcément…

Pareil quand il faut choisir entre un repas bien rapicolant comme une raclette ou un papet avec des amis et une séance d’entraînement en fractionné au stade… Tourner en rond pour des séries de 800 mètres, ça n’est pas très convivial, alors qu’on est en décembre et qu’on doit cultiver l’esprit de Noël, aimer ses amis et sa famille, non? Bref, tout ça pour dire que, là, je me cherche un deuxième souffle disposé à durer en gros jusqu’en mars-avril. Comme la motivation n’a pas l’air de venir toute seule, je suis passée de la carotte au bâton: je me convoque moi-même pour mes séances d’entraînement, avec alerte qui sonne dans l’agenda et tout. Et je fais comme pour le dentiste: je sais que ça ne va pas être drôle, mais je serre les dents et j’y vais quand même, sans réfléchir. Et comme chez le dentiste, je suis toute contente d’y être allée. Après. Car c’est si bon quand ça s’arrête.

Sonia Arnal est rédactrice en chef adjointe du Matin Dimanche.
Dans sa vie comme dans la vôtre, rien ne se passe jamais comme il faudrait...

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