Femina Logo

Élections fédérales

Santé Sexuelle Suisse note qui s'engage pour les droits sexuels

Santé Sexuelle Suisse note qui s'engage pour les droits sexuels

Santé Sexuelle Suisse a donné sa recommandation de vote pour les élections fédérales de 2023.

© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER - VANESSA LAM

Le 22 octobre 2023, le Parlement doit être renouvelé lors des élections fédérales. Les bulletins de vote sont normalement déjà arrivés dans toutes les boîtes aux lettres et il est temps de faire son choix. Plusieurs thématiques sont exploitées lors des campagnes électorales des différents partis, comme l’écologie, les salaires, l’inflation ou encore les coûts de la santé.

Dans ce contexte, Santé Sexuelle Suisse (SSCH) s'est intéressée à un autre point: les droits sexuels. L’organisation rappelle les décisions importantes qui peuvent être prises au Parlement autour de cette question. Lors de la dernière législature, le mariage pour toutes et tous, ainsi qu’une nouvelle définition pénale du viol, ont en effet été mis en place sous la coupole fédérale.

Santé Sexuelle Suisse a procédé en deux temps afin de livrer une liste de personnes pour qui il est recommandé de voter. D’abord, une analyse approfondie de la législature en cours et de 8 objets traités au Parlement, puis, l’envoi en parallèle d’un questionnaire aux nouveaux et nouvelles candidat-e-s qui se présentent en 2023.

«Il est impératif de questionner les candidat-e-s sur ces questions, argue Léonore Porchet (Vert-e-s/VD), présidente de la fondation Santé Sexuelle Suisse et candidate au Conseil national pour un second mandat. Nous avons besoin de personnes réellement engagées pour les droits sexuels au sein du Parlement, car c’est malheureusement un thème difficilement discuté et invisibilisé». Les femmes sont directement touchées par nombre de ces problématiques en lien avec la santé sexuelle, mais elles concernent évidemment tout le monde:

«Avec notre classement, les électeur-ice-s- peuvent savoir où se situe les candidat-e-s quant il est question de droits des femmes et de droits sexuels.»

Votes analysés

Pour rappel, il est possible de trouver sur le site du Parlement, de manière totalement transparente, de quelle manière ont voté les parlementaires en poste au sujet des objets politiques de la législature en cours. Santé Sexuelle Suisse a également publié une analyse détaillée. On y retrouve les objets passés sous la loupe, avec les positions de chaque parlementaire et de leur parti politique. À noter que le Conseil des États s’est prononcé sur 4 des 8 objets soumis. De nombreuses thématiques comme un meilleur accès à la contraception, la question de la définition du viol, mais aussi, la fin de la pénalisation de l’avortement ont été abordées.

Que cela soit pour le Conseil des États ou le Conseil national, les partis politiques de gauche comme le Parti socialiste et les Vert-e-s renforcent dans l’immense majorité de leur vote (quasi 100%) les droits sexuels, selon le classement de SSCH. D’autres partis comme Le Centre ou Le PLR, renforcent en partie les droits sexuels, mais les entravent également en fonction des votes et des objets discutés. Toujours selon le classement de SSCH, l’UDC entrave presque à 100% les droits sexuels et ne les favorise dans aucun des objets politiques choisis.

Léonore Porchet constate en effet une différence entre les partis selon leur position sur l'échiquier politique:

«Pour certaines personnes conservatrices, il y a une volonté de ne pas se préoccuper des questions qui touchent à la sexualité, car il existe encore de nombreux de tabous. Elles considèrent par exemple que c’est inacceptable d’avoir une discussion ouverte et transparente autour de la sexualité.»

Et comment réagit l'UDC face au calcul de SSCH au sujet de son positionnement sur les droits sexuels? «L’UDC est le seul parti qui s’engage efficacement contre la violence, en particulier la violence envers les femmes», commente Andrea Sommer. La secrétaire générale du parti et responsable de la communication mentionne également plusieurs actions politiques de l'UDC et des interventions de leurs membres au Parlement: «Nous demandons des peines plus sévères, entre autres pour les violeurs, ainsi que l’expulsion systématique des étrangers criminels.»

Classement de santé sexuelle suisse
L'organisation a réalisé un classement en analysant des votes lors de la législature en cours. Ici, pour le Conseil des Etats. © Santé sexuelle suisse

Concernant les candidat-e-s encore non élu-e-s qui se présentent en 2023, 268 personnes ont répondu à l’enquête de SSCH, sur les 5909 candidatures records de cette année. Parmi les candidat-e-s recommandé-e-s, tout comme les parlementaires, une immense majorité se présentent sous la bannière d'un parti de gauche, comme le Parti socialiste ou encore Les Vert-e-s. «Il y a clairement un intérêt pour certains partis de ne pas répondre à notre enquête, conclut Léonore Porchet, car ils ne veulent pas endosser une responsabilité ensuite durant leur mandat.»

Sonia vous suggère de lire aussi:

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un concentré de coups de cœur, d'actualités féminines et d'idées inspirantes pour accompagner et informer les Romandes au quotidien.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné