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Mood Noël

5 traditions venues d'ailleurs pour illuminer le mois de décembre

5 traditions de Noel venues dailleurs pour renforcer la magie de decembre

En Islande, le mois de décembre coïncide avec le Jòlabókaflòd, ou le «déluge de livres»: la tradition veut qu'on s'offre des livres durant toute la période de l'Avent, à feuilleter ensemble au coin du feu.

© Getty Images

Qu'est-ce qu'on l'a attendu, ce mois de décembre 2020! Venant ponctuer une année particulièrement turbulente, la période de l'Avent et son nuage de paillettes parfumées à la cannelle apparaît comme un sauveur, un souffle d'insouciance et de légèreté bien mérité. Il a pourtant fallu nous rendre à l'évidence: le Covid-19 se fiche bien de savoir qu'il est l'heure de ressortir les guirlandes lumineuses et risque de nous imposer un réveillon légèrement différent que d'habitude. Face à l'annulation de certaines manifestations traditionnellement associées aux Fêtes et la perspective d'un Noël en petit comité, nous observons, déstabilisés, l'un de nos piliers annuels tanguer dangereusement.

Marion McGuinness, auteure de l'ouvrage Le Tour du Monde des Fêtes et Traditions (Ed. De Boeck Supérieur) remarque ce phénomène: «Après l'année que nous venons de passer, les gens ont vraiment besoin des fêtes de Noël, qu'ils voient comme une sorte d'objectif, une lumière au bout du tunnel, constate-t-elle. D'ailleurs, beaucoup ont commencé à les préparer en avance, cette année! On s'y accroche, car Noël est souvent associé à des émotions positives, réconfortantes.»

Ainsi qu'elle le démontre dans son ouvrage, lequel compile les plus belles traditions des cinq continents, ces rendez-vous annuels représentent des points de repère précieux:

«C'est comme le lever du soleil, ajoute l'auteure et traductrice française. Et l'idée de pouvoir revivre ces moments nous donne de l'espoir, nous prouve que le monde n'a pas changé tant que ça.»

Je pense que durant les périodes de trouble, nous avons d'autant plus besoin de nous ancrer dans nos valeurs et de retrouver nos racines, qu'elles soient religieuses, culturelles ou géographiques», poursuit l'auteure. En rédigeant son ouvrage, Marion McGuinness a notamment remarqué que s'il existe une multitude de fêtes différentes dans tous les pays du monde, on y retrouve souvent les mêmes thèmes. Et bien qu'ils soient célébrés différemment, des similarités humaines profondes transparaissent.

Ainsi, pour que ce Noël à la maison soit imprégné de la même dose de magie que toujours, nous avons choisi, avec l'aide de Marion McGuinness, six habitudes de l'Avent préconisées par nos voisins, pour décupler le plaisir des Fêtes, sans prendre de risques!

Jólabókaflóð, ou le déluge des livres de Noël

En Islande, ce que nous appelons la «rentrée littéraire», soit la publication d'un grand nombre de nouveaux ouvrages, survient traditionnellement en décembre. Ainsi, la période de l'Avent marque le moment idéal pour garnir nos bibliothèques et renouveler la pile de bouquins qui patientent sur la table de chevet: l'habitude d'offrir des livre ou d'en feuilleter ensemble est donc étroitement rattachée aux semaines précédant Noël.

L'origine historique de cette coutume remonte à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, alors que la crise économique islandaise empêchait souvent les familles d'acheter des jouets pour les enfants. Le livre, un objet moins cher mais considéré comme étant très précieux, est donc apparu comme la solution idéale. Traditionnellement, les ouvrages s'offrent la veille de Noël et sont déballés en famille, au coin du feu.

L'idée: N'attendons pas le 24 décembre pour inviter le déluge de livres à la maison! En disposant les romans (pour petits et grands) les uns sur les autres, en commençant par les plus larges, on crée une sorte de sapin qu'il suffira d'enguirlander ensuite. Puis, chacun prend le premier livre qui l'attend sur la pile et s'installe sous un plaid avec une tasse de thé.

© Sophia Kunkel / Unsplash

La bougie de l'Avent, ou le point de lumière sur la table du dîner

Au Danemark, entre autres, il est habituel de s'offrir une grosse bougie sur laquelle sont inscrits les vingt-quatre jours de l'Avent. Chaque soir, il suffit de l'allumer durant quelques minutes, afin de laisser la cire fondre jusqu'au repère suivant: elle rétrécira donc de jour en jour, jusqu'à la veille de Noël. La tradition ayant gagné nos contrées, il est facile de dénicher de telles bougies dans nos commerces. Autrement, il est également possible d'en dénicher de très jolies sur la boutique en ligne Etsy. Bien que le mois de décembre ait déjà commencé, il n'est pas trop tard pour s'y mettre: il suffira juste de la laisser brûler un peu plus longtemps, les premiers jours.

L'idée: Si vous avez des enfants, chaque soir, l'un d'eux pourra souffler la bougie. Mais attention: il faut veiller à ce qu'elle ne se consume pas trop, et l'éteindre au moment précis où l'inscription de la date du jour disparaît!

© Daniel Sessler / Unsplash

Elf on the Shelf, ou les yeux du Père Noël

Sans doute avez-vous déjà entendu parler des fameuses listes que tient le Père Noël, dans son imposant manoir, au cœur du Pôle Nord? L'une d'entre elles compile les noms des enfants sages, tandis que l'autre répertorie ceux qui n'ont pas été très obéissants, durant l'année. Aux Etats-Unis et parfois au Royaume-Uni, ce concept est renforcé par le petit Elf on a Shelf (l'elfe sur l'étagère), une figurine représentant un lutin de Noël, faisant office d'envoyé spécial: sa mission est en effet de surveiller les enfants, avant de transmettre un rapport complet au Père Noël. Souvent, le petit personnage est installé sur le rebord d'un meuble ou sur une étagère, durant toute la période de l'Avent.

La coutume n'est pas très ancienne, puisqu'elle a été imaginée en 2005 par l'auteure américaine Carol Aebersold et sa fille Chanda Bell, dans le roman jeunesse The Elf on the Shelf: A Christmas Tradition. Mais elle fait aujourd'hui partie des indispensables du mois de décembre.

L'idée: Chaque matin, les parents déplacent le lutin, avant le réveil des enfants: ces derniers devront donc chercher leur petite mascotte au saut du lit, ce qui peut s'avérer compliqué, sachant que l'elfe de Noël aime se cacher dans les endroits les plus insolites!

© Getty Images

Sinterklaas, ou une excellente raison de manger des sucreries

Historiquement, la Saint-Nicolas est aussi largement fêtée chez nous, notamment dans le canton de Fribourg: mais le 6 décembre revêt une importance toute particulière en Belgique et dans les Pays-Bas, où elle surpasse parfois la soirée du 24, surtout pour les enfants. En effet, la coutume veut que Sinterklaas (Saint-Nicolas), patron des marins et des écoliers, visite chaque foyer pendant la nuit, sur son cheval blanc. Il dépose des petits cadeaux, des sucreries, ainsi qu'une lettre, dans les chaussures que chaque membre de la famille a préalablement déposées près de la fenêtre. En guise de remerciement, il convient également de laisser une jolie carotte dans les souliers, à l'intention du cheval. D'ailleurs, selon un film pour enfants flamand, sorti en 1992, la monture de Sinterklaas s'appelle Slecht Weer Vandaag (alias «il faut mauvais aujourd'hui»), et ce nom est resté en mémoire.

L'idée: Si vous n'avez pas l'habitude de fêter la Saint-Nicolas, c'est le moment de vous octroyer une (ou plusieurs) douceurs! Les bonbons traditionnels belges et hollandais sont difficiles à obtenir en Suisse, mais les boulangeries locales, fidèles à la tradition suisse, proposent pléthore de bonhommes en brioche et personnages en massepain, gourmandises typiques du 6 décembre. On n'oublie pas non plus le fameux spéculoos, un grand classique de cette période, surtout en Belgique et aux Pays-Bas, où il prend la forme de Saint-Nicolas.

© Getty Images

Le gui (mistletoe), pour s'inspirer des comédies de Noël

Fans de films romantiques, vous connaissez cette coutume! Dans les pays anglo-saxons, notamment, lorsqu'un couple se retrouve par hasard sous une branche de gui, il lui est demandé de s'embrasser. Associée à la nouvelle année, son origine remonte aux Celtes: cette plante porte-bonheur, souvent utilisée par les druides, représente un symbole de bienveillance, de chance, et est traditionnellement suspendue à l'entrée ou sur la porte du foyer.

L'idée: Cette année, on choisit (ou on fabrique) une couronne de Noël portant un peu de gui. Sinon, il est aussi possible d'en dénicher dans les pépinières, ou certains points de vente de sapins de Noël, pour les suspendre dans l'entrée du domicile, où elle portera bonheur à tous ses habitants. Et un peu de chance supplémentaire pour 2021, on en prend volontiers!

© Matt Seymour / Unsplash

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