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Instagram peut se vanter d’avoir provoqué un véritable tollé. La faute à une erreur de communication qui a laissé croire aux utilisateurs que leurs photos seraient vendues sans leur consentement, dès le 16 janvier 2013. Résultat: trois millions et demi d’internautes ont quitté le bateau. Instagram a donc rectifié le tir. A n’en pas douter, le partage de photos séduit. Les chiffres sont explicites: 300millions de clichés mis en ligne chaque jour, les femmes étant les plus grandes pourvoyeuses d’images.

Et cette frénésie pourrait connaître un nouvel essor. Raphaël Briner, CEO et fondateur de la société Hyperweek (sorte de mini-Facebook) à Genève, postule que ces sites exploseront en 2013. Aujourd’hui, virtualité et réalité se confondent. Comme le dit Anna Jobin, sociologue et chercheuse en humanité digitale à l’EPFL, «on ne peut plus considérer les réseaux sociaux comme un monde à part. Ils influencent notre vie et notre vie les influence».A telle enseigne que Stéphane Koch et Stéphanie Booth, spécialistes de l’identité numérique et des médias sociaux, espèrent que l’instruction publique inscrive l’étude des «web communautés» au programme. Car des connaissances techniques et liées aux comportements numériques permettraient aux réseauteurs de tirer meilleur profit de ces néo-joujoux et de vivre enharmonie avec eux. Visite guidée et combines.

iStockphoto.com1. PINTEREST, le prometteur

Comment ça marche Plus besoin de se faire inviter. Depuis quelques mois, le réseau est directement accessible. On épingle (to pin en anglais) des photos exprimant ses intérêts (interest) sur un tableau de liège virtuel, et on part à la découverte des tableaux des autres. Ce faisant, on se met à suivre certaines personnes et on est soi-même suivi. Les images sont perso ou dénichées sur le web. Inutile de dire que ce qui est joli – déco, fleurs, mode – est très présent et très exploité par les femmes. Les hommes sont plus branchés infographies... Les marques ont compris l’intérêt de se trouver sur ce site, surtout celles qui proposent des objets esthétisants.

Le souci Addictif. On se fait prendre au jeu. En cliquant de photo en photo.

C’est pour qui? Pour les créatifs, ceux qui cherchent des idées de bricolage ou d’infographie! Une nouvelle fonctionnalité propose un «tableau secret» aux utilisateurs qui ne veulent pas montrer leur moodboard (collection d’images inspirationnelles) mais ont besoin d’un lieu où stocker les photos qu’ils ont le plus souvent maraudées sur le net.

Ne pas faire Oublier de citer la source des photos. Le problème de ce site est le respect des droits d’auteur. Beaucoup d’utilisateurs violeraient les règles émises par Pinterest.

Le voc Pinner: celui qui vous suit.

Le plus Sert de pense-bête pour ses inspirations. On ne perd plus les milliers d’images que l’on voit et qu’ordinairement on ne trouve pas lorsque l’on en a besoin.

A savoir Peu de chose. C’est simple comme bonjour. Très apprécié aux Etats-Unis, ce site pourrait agrandir sa communauté et grignoter du terrain.

http://pinterest.com

iStockphoto.com2. LINKEDIN, M. Propre

Comment ça marche Carnet d’adresses professionnelles virtuel associé à votre CV, le réseau LinkedIn permet d’entretenir les relations avec des personnes fréquentées dans la vraie vie. C’est le meilleur moyen de communication, d’échanges et de recommandations lié au monde du travail.

Le souci En lien direct avec votre carrière, votre profil se doit d’être réfléchi et sérieux. On n’est pas là pour badiner.

C’est pour qui? Pour ceux qui cherchent un emploi, veulent ainsi afficher leurs compétences. Pour ceux qui veulent échanger des connaissances professionnelles.

Ne pas faire Des demandes de mises en relation non personnalisées.

Le voc Sur LinkedIn, vous avez des skills (compétences); vous êtes peut-être un job seeker (à la recherche d’un emploi) et donc un potentiel «talent» pour une entreprise.

Le plus Véritable levier en cas de recherche d’emploi si vous y êtes présent depuis un certain temps et que vous avez soigné vos relations.

A savoir Quand vous consultez un profil, la personne en est directement informée.

http://ch.linkedin.com/settings

iStockphoto.com3. INSTAGRAM, le fils prodigue

Comment ça marche On s’y inscrit soit depuis son compte Facebook soit directement via le site. Il s’agit d’un réseau de partage de photos dont les filtres enjolivent instantanément vos clichés. Il a été racheté pour la modique somme de 747 millions de dollars par Facebook en avril 2012, c’est dire si certains misent sur son potentiel... Depuis son smartphone, on prend des photos qu’on passe à la machine Instagramet qu’on publie. Certains vous suivent, les «abonnés», et vous, vous suivez qui vous voulez. Il est possible de restreindre son profil à un cercle privé pour être certain d’être suivi seulement par ceux qui le méritent!

Le souci Se prendre pour un artiste et lasser ses abonnés à force de clichés bateau. Ils fuiront en se désabonnant ce qui n’est pas le but.

C’est pour qui? Ceux qui aiment l’échange puisqu’on peut commenter les photos des autres, ceux qui sont sensibles aux visuels.

Ne pas faire Ajouter sous ses photos des listes interminables de mots-clés. Ceux-ci servent à trouver des centres d’intérêts et... point trop n’en faut. Une longue suite de mots mettra seulement en évidence votre besoin de vous faire remarquer. S’inscrire sans participer, dans l’unique but d’épier le compte des autres est assez mal vu! Vous passerez juste pour une sacrée commère.

Le voc Abonnements: ceux que vous suivez; abonnés: ceux qui vous suivent; hashtags#: le «mot-clic» qui vous permet de chercher les images d’un domaine qui vous intéresse.

Le plus On hume très vite l’univers de quelqu’un. Et les bonnes surprises sont légion (comme il y a pléthore de people, on comprend rapidement qui l’on désire suivre). En plus, on évolue facilement dans des eaux internationales et multiculturelles puisque les images ne sont pas tributaires d’une langue.

A savoir Jouer le jeu... C’est-à-dire qu’on like (aime) les photos des copains et on les commente si l’on souhaite créer plus de liens. C’est le chemin pour devenir une star, suivie par des milliers et des milliers d’abonnés...

http://instagram.com

Getty Images4. FACEBOOK, l’ancêtre

Comment ça marche On s’inscrit hyper-facilement sur le site. On obtient un «mur» virtuel. On publie («poste» en langage d’initié) ses humeurs, ses coups de cœur ou une information. Les gens réagissent. Ou pas. Cela dépend de la pertinence de vos propos. On peut poster également ses photos. C’est bien de varier les plaisirs entre les chats ou, par exemple, les images de nourriture. On peut aussi exposer des niaiseries mais il vaut mieux qu’elles soient très drôles. Votre e-reputation est en jeu! Vous pouvez trouver un ton personnel qui définira une facette de vous-même.

Le souci C’est le Café du Commerce version large. Vous ne raconteriez pas vos histoires de famille ou des ragots de boîte avec un porte-voix sur la place publique? Eh bien, c’est pareil.

C’est pour qui? Pour tout le monde. L’utilisation est d’une simplicité enfantine. De la mamie à son petit-fils. Il permet de garder le contact avec ses proches qui ne vivent pas à proximité ou de retrouver des amis perdus de vue. Il est un pont vers les autres.

Ne pas faire Laisser sa liste ouverte à tout le monde. Ne pas gérer ses paramètres de sécurité. Liker (aimer) ses propres photos ou statuts. C’est la honte! Qui dirait publiquement «trop bien ce que je viens de dire, hein?»

Le voc Le wall ou mur: espace de discussion; fil d’actualité: l’ensemble des activités des membres que l’on suit; liker: un clic pour dire «j’aime».

Le plus Sa base de données humaines: le milliard d’utilisateurs a été atteint en octobre 2012...

A savoir Gérer vos lecteurs... Les patrons, les collègues ou les professeurs n’ont pas à savoir que «bouh! c’est dimanche, demain va falloir y retourner».

https://www.facebook.com

Fotolia5. TWITTER, le babilleur

Comment ça marche Sur ce réseau social les mots jouent un rôle primordial. On a droit à 140 caractères (ou signes) pour être intéressant, pertinent, spirituel et un brin provocateur. Pour Victoria Marchand, rédactrice en chef de cominmag, «sur Twitter, il faut avoir quelque chose à dire. On ne peut pas faire semblant. En France où il est difficile de se faire entendre, Twitter est un bon moyen pour donner son avis. Davantage qu’en Suisse où nous votons régulièrement. Culturellement aussi, la Suisse romande tend moins vers Twitter.»

Le souci Ne pas trouver de phrases qui font mouche, énoncer des poncifs. Et par conséquent perdre son auditoire.

C’est pour qui? Il demeure à la traîne, pour le moment, en Suisse romande où il reste circonscrit au monde professionnel. A l’exception des jeunes qui, par contre, ont vite compris ses codes un peu plus compliqués que ceux des autres réseaux sociaux. Faut s’y mettre. Ou pas.

Ne pas faire Parler en langage SMS ou criblé de fautes. Se méfier des fausses infos qui fleurissent aussi vite que les primevères printanières.

Le voc @précède le nom d’un compte Twitter que l’on veut citer; tweet signifie message et RT, retweet d’un message; #FF est l’acronyme de followfriday: chaque vendredi on peut en effet faire découvrir à ses followers (ceux qui nous suivent) d’autres contacts. Avatar est la photo chargée sur l’onglet «profil» de vos paramètres.

Le plus C’est l’instant présent, un tweet. Tout ce que les manuels de bien-être ont essayé de nous inculquer. Non?

A savoir Réussir à être incisif en 120 signes au lieu de 140. Pour qu’on RT (retweet) votre tweet en y ajoutant un mot.

https://twitter.com; http://support.twitter.com

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