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Voyage, voyage

L’édito de Géraldine Savary: «Chez nous, c’est aussi beau que l’océan»

Geraldine savary edito poésie ode aux alexandrins

«Prendre le large ne dépend ni du nombre de kilomètres ni même du niveau de la bourse, 80% d’entre vous partez en vadrouille au moins une fois par année.» - Géraldine Savary

© ANOUSH ABRAR

Le week-end de l’Ascension fut délicieux. Ciel d’un bleu juvénile, prairies chatoyantes, forêts tendres, ruisseaux tourbillonnants. La nature chantait, les oiseaux gazouillaient, les biches bramaient gaiement et nous, humains en soif de beauté, étions pareillement prêts à nous élancer sur une terrasse, ou à nous terrer sous les draps, dans une chambre d’hôtel pittoresque. Oui, mais pas dans certaines stations de montagne, qui avaient décidé que les week-ends de l’Ascension et de Pentecôte n’étaient pas dignes d’intérêt touristique et que rien de rien ne serait ouvert à leur clientèle.

J’aime nos vallées alpestres, j’accepterais de dormir sur un lit de brindilles et de manger des raisins secs tout le week-end pour leur prouver mon amour, je comprends bien qu’il faille se reposer et faire une pause avant le rush de l’été, le silence des villages où tout était complètement clos possède aussi un certain charme, même si l’on a le ventre creux, mais ces portes fermées ont quelque chose de contradictoire avec les annonces alarmistes de l’hôtellerie suisse. Qui rappelle que la fréquentation des établissements reste inférieure de 13,6% à celle de 2019 et que le prix des nuitées va augmenter, en raison du coût de l’énergie et des charges de personnel plus élevées.

Pour partir, pas besoin d'aller loin

Mais foin de pessimisme, retenons le plus important: l’envie de voyager des Suissesses et des Suisses reste intacte, les guerres, le Covid, la variole du singe ou les supporters de foot n’ont pas entamé leur appétit de découverte. Prendre le large ne dépend ni du nombre de kilomètres ni même du niveau de la bourse, 80% d’entre vous partez en vadrouille au moins une fois par année.

Embrasser les mers, caresser les montagnes, sentir la terre, ou le sable, ou la pierre sous ses pas, se perdre pour le plaisir de se retrouver, rencontrer des gens et des étoiles d’humanité; s’évader seule, en famille, en van, en âne, en couple, avec des amies ou avec des inconnus… pour partir, pas besoin d’aller loin. L’exotisme se niche aussi dans nos régions, dans nos cantons. Dans les pages de votre magazine ce dimanche 5 juin 2022, on vous en propose quelques exemples qui, de prime abord, vous feront dire: «Ah bon, c’est où ce trou du bout du monde?»* Eh bien c’est ici, c’est chez nous, et c’est aussi beau que l’océan.

*Article à découvrir en ligne le 6 juin 2022.

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