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L'édito d'Alexandre Lanz: «Toute première fois»

Edito alexandre lanz

«Fantasmé, sacré, le premier amour, on ne l’oublie jamais. Puis, en grandissant chacun pour soi, on repart dans l’tourbillon de la vie.»

© ANOUSH ABRAR

«Dreams are my reality, a different kind of reality…» Seuls au monde au milieu de leur bande de copains survoltés, les écouteurs du walkman vissés sur les oreilles, Vic et Mathieu dansent enlacés sur le slow qui s’impose aussitôt comme la B.O. d’une génération, le titre phare de La boum. Sorti en 1980, le film de Claude Pinoteau propulse Sophie Marceau, 13 ans, sur le devant de la scène. Sans grande surprise, la comédie fait un carton au box-office, tant le thème est universel: les amours adolescentes.

La romance sublime le passage compliqué de l’âge de la candeur vers celui de la puberté. Un fracas inévitable. Cet instant précis de l’existence où, en plus des bouleversements hormonaux du corps, les affaires de cœur s’en mêlent. Fantasmé, sacré, le premier amour, on ne l’oublie jamais. Puis, en grandissant chacun pour soi, on repart dans l’tourbillon de la vie.

Dans le rétroviseur, on observe s’éloigner l’innocence, pendant qu’à l’horizon se développent l’instinct et le flair, au gré des expériences.

On tombe, on se relève. On prend des risques, des baffes et des honneurs. On garde la tête froide face aux éloges, on vole au-dessus des échecs. Bien souvent, le cynisme ambiant remplace les fous rires mémorables entre potes. Avec délicatesse, on apprend à jongler avec le quotidien, le boulot, la famille, les amis. On reprend notre souffle pour mieux affronter les urgences, on anticipe, on devient stratège, on essaie de prendre les meilleures décisions, on attend les vacances pour recharger nos batteries.

Et le grand frisson?

Puis on recommence. On se surprend parfois à fantasmer sur cette époque pas si lointaine où les apéros se faisaient de façon spontanée plutôt que mis à l’agenda deux mois à l’avance. Bref, tout roule. Mais l’existence réglée comme du papier à musique serait-elle aux antipodes du charme de l’imprévu? Et le grand frisson dans tout ça? Une simple fiction de roman, de série ou de film? A jamais rangé dans le tiroir des souvenirs d’adolescence?

Et si de ce passé, justement, ressurgissait ce fameux premier amour? «Impensable pour moi!» me glisse à l’oreille ma voisine lors de la séance de rédaction. D’autres le vivent, comme en témoigne notre dossier «Le retour du premier amour» (à lire dans l'édition du magazine Femina de ce 17 octobre 2021 et à retrouver en ligne le 18).

La plupart du temps inattendues, ces retrouvailles s’avèrent souvent romanesques, apaisées et apaisantes, mais non moins passionnées. Un peu comme si la complicité de la toute première fois était solidement ancrée au plus profond de nos âmes.

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